En ce début de nouvelle année, que nous vous souhaitons des plus prospères, nous vous proposons diverses informations qui, nous l’espérons, vous guideront dans la planification de votre retraite.

Rappelons tout d’abord que le REER est un outil qui permet d’épargner tout en bénéficiant d’avantages fiscaux très intéressants. Outre une déduction du revenu imposable établie en fonction des cotisations versées, le détenteur du REER profite de revenus non imposés tant et aussi longtemps que les sommes d’argent investies demeurent dans le régime.

En ce qui concerne la déclaration de revenus pour l’année 2000, la date limite pour cotiser à un REER est le 1er mars 2001. Il est possible d’y verser 18 % des revenus admissibles de 1999, jusqu’à un maximum de 13 500 $ moins le facteur d’équivalence (FE) dans le cas des personnes qui participent à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différé aux bénéfices.

Trop d’investisseurs attendent encore la date limite permise pour faire leur contribution annuelle. Pourtant, les spécialistes ne cessent de répéter que plus nous investissons tôt, plus l’effet des rendements composés joue en notre faveur.

Le rendement, c’est très important

Mais là n’est pas l’unique (et principal) problème auquel font face les retardataires. En investissant à la date limite permise, trop de gens évaluent mal le placement qu’ils choisissent et pensent seulement à l’économie d’impôt qu’ils réalisent. C’est très dommage, car le rendement est aussi un élément extrêmement important à prendre en considération.

Le tableau ci-dessous permet d’évaluer la différence considérable entre les revenus accumulée en raison de contributions annuelles de 13 500 $ dont les rendements annuels composés moyens sont respectivement de 8 %, 10 % et 12 %.

Comme vous pouvez le constater, le rendement d’un placement ne doit pas être négligé.

Nombre d’années
__________________Rendement__________________
8 %
10 %
12 %
10
195 569 $
215 155 $
136 908 $
15
366 554 $
428 929 $
503 276 $
20
617 787 $
773 212 $
972 708 $
25
986 930 $
1 327 685 $
1 800 007 $
30
1 529 323 $
2 220 669 $
3 257 991 $
35
2 326 277 $
3 658 829 $
5 827 457 $
40
3 497 263 $
5 974 999 $
10 355 734 $

 

Attention aux honoraires de gestion !

Par exemple, si vous aviez le choix entre deux fonds équilibrés similaires offrant un rendement comparable et si les honoraires de gestion perçus dans ces fonds étaient de 1 % pour le premier et de 3 % pour le second, cette seule différence vous permettrait d’obtenir un rendement de 10 % au lieu de 8 %.

Il est donc essentiel de comparer des fonds similaires et, surtout, de s’informer des honoraires de gestion. Même si vous cotisez à la dernière minute, cette information vous sera très profitable par la suite si vous n’en tenez pas compte, vous vous pénaliserez.

Cotiser en 2001 pour l’année d’imposition 2001 … ou plus tard !

Beaucoup d’investisseurs ignorent qu’il est possible de cotiser, dès le début de l’an 2001, à un REER pour l’année d’imposition 2001.

Ce n’est pas parce que vous contribuez à votre REER en 2001 que vous devez absolument utiliser la déduction pour l’année d’imposition 2001. En effet, vous pouvez faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement et utiliser la déduction quelques années plus tard, alors que votre taux marginal d’imposition sera supérieur et votre retour d’impôt, plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour un personne qui commence à investir dans un REER alors que ses revenus sont limités (étudiant, congé parental, etc.) et qui s’attend à ce que ses revenus augmentent beaucoup dans un proche avenir.

Sachez cependant que l’année 2000 n’est pas une année pour laquelle les reports de déductions sont conseillés. En effet, comme les taux d’imposition diminueront en 2001, vous devriez tenter le plus possible d’utiliser vos déductions en 2000 et reporter vos revenus en 2001.

Vos droits de cotisations sont-ils pleinement utilisés ?

Enfin, les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent aussi ajouter à leur REER un montant correspondant aux droits de cotisations inutilisés.

Si vous ne pouvez pas le faire maintenant, vous pourrez toujours le faire plus tard, car les autorités fiscales n’ont fixé aucune limite de temps pour se prévaloir de ce report. Cependant, comme nous venons de le mentionner, votre retour d’impôt sera plus important en 2000 à cause des baisses d’impôt à venir.

Cotisez dans le REER de votre conjoint

Enfin, si votre revenu est supérieur à celui de votre conjoint et s’il est probable que cette situation demeure, vous auriez avantage à considérer la possibilité de cotiser au REER de votre conjoint.

Ce faisant, vous verserez des cotisations dans le REER de votre conjoint, jusqu’à concurrence du montant maximum auquel vous avez droit, sans affecter pour autant ses droits de cotisation. Vous bénéficierez ainsi d’une déduction identique à celle que vous auriez obtenue si vous aviez cotisé à votre propre REER.

Le conjoint devra cependant respecter la règle des trois 31 décembre, qui lui interdit d’effectuer des retraits de son REER avant le troisième 31 décembre suivant le versement de la contribution de son conjoint, à défaut de quoi ses retraits seraient imposés au conjoint cotisant jusqu’à concurrence du montant des contributions de ce dernier.

Un « coussin », ça fait toujours du bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations précitées, et ce, sans pénalité. Ce « coussin », non déductible dans l’année, produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir.

Pour de plus amples renseignements, n’hésitez pas à prendre contact avec l’un des membres de notre équipe. Nous nous ferons un plaisir de vous les fournir.

Le gouvernement fédéral a récemment modifié certaines lois régissant les régimes d’avantages et d’obligations relatifs aux conjoints de fait du même sexe.

Pour les fins de l’application des lois de nature fiscale qui ont été modifiées, les conjoints de fait du même sexe sont maintenant désignés comme des « conjoints de fait », c’est-à-dire comme « deux personnes, sans égard à leur sexe, qui vivent ensemble dans une union conjugale et qui ont vécu de cette façon pendant au moins 12 mois consécutifs ».

Ces conjoints de fait sont tous traités de façon identique, dans le respect des principes d’équité et d’égalité : ils ont droit aux mêmes avantages fiscaux et ils ont les mêmes obligations que les conjoints mariés et les conjoints de fait de sexes opposés.

Il va de soi que les règles relatives aux REER sont aussi modifiées, notamment celles concernant les cotisations au REER d’un conjoint de fait ainsi que les transferts du REER d’un rentier décédé au REER de son conjoint de fait.

Les changements apportés à la Loi de l’impôt sur le revenu au Canada s’appliquent à compter de l’année d’imposition 2001. Soulignons qu’il existe cependant une mesure provisoire pour les années d’imposition 1998, 1999 et 2000. En vertu de cette mesure, les conjoints de fait du même sexe peuvent faire le choix d’être traités comme des conjoints de fait pour l’application des lois fiscales pertinentes.

Un contribuable qui est un conjoint de fait du même sexe peut verser actuellement des cotisations dans le REER de son partenaire. Ce contribuable est cependant considéré comme un conjoint de fait au moment du versement des cotisations dans le REER, et non pas pendant l’année au cours de laquelle la déduction est accordée.

Prenons pour exemple le cas de Sébastien et Jean-Philippe

Ils font vie commune depuis le mois de mai de cette année. Selon la Loi, ils seront considérés comme des conjoints de fait en mai 2001. L’un et l’autre peuvent d’ores et déjà verser des cotisations dans le REER de l’autre et de l’un, et ils pourront déduire les montants ainsi cotisés dans leurs déclarations de revenus 2000, et ce, pourvu qu’ils soient versés au plus tard le 29 février 2001. Ces déductions sont possibles en dépit du fait que Sébastien et Jean-Philippe ne sont pas présentement considérés comme des conjoints de fait.

Il faut cependant noter que si des conjoints de fait ont déjà effectué une cotisation dans le REER du conjoint pour une année d’imposition antérieure (1998, par exemple), ce traitement (conjoints de fait du même sexe) demeure valide pour les années subséquentes (1999 et 2000), à condition que ces contribuables vivent toujours dans une union conjugale pendant ces années.

Finalement, l’Agence des douanes et du revenu du Canada rappelle que pour faire mettre à jour ses dossiers pour les années d’imposition ayant déjà fait l’objet d’une cotisation, les contribuables concernés doivent présenter une demande écrite à cet effet au plus tard le 30 avril prochain. Si l’un des partenaires est un travailleur autonome, cette demande devra être soumise au plus tard le 15 juin 2001. Il est important que la demande soit signée par les deux partenaires et qu’elle indique le nom et le numéro d’assurance sociale de chacun d’eux.

Si le Code civil du Québec ne réglemente pas le statut des conjoints de fait, d’autres lois, par contre, reconnaissent ces derniers comme des époux. C’est le cas des lois qui régissent l’aide sociale, l’aide juridique, l’impôt sur le revenu, le régime des rentes du Québec et les accidents du travail.

Un contrat de cohabitation : pourquoi pas ?

Les personnes qui choisissent de vivre en union de fait ont tout avantage à consigner par écrit, préférablement devant un notaire ou un avocat, des modalités concernant certains aspects de la vie quotidienne, les enfants, la résidence familiale ou l’éventualité d’une rupture ou du décès.

Ce document, aussi appelé contrat de cohabitation, constitue non seulement une protection mutuelle, mais également une preuve des conventions établies entre les conjoints. Il revêt donc une grande importance.

Une fois signé par les deux conjoints, il ne peut être modifié ou annulé que d’un commun accord. Les seules clauses du contrat qui pourraient être modifiées par un juge sont celles concernant les enfants (pension alimentaire à verser, droit de garde, droit de visite, etc.), le tribunal pouvant juger nécessaire d’intervenir pour protéger les droits des enfants et assurer leur bien-être.

En vertu d’un contrat de cohabitation, les conjoints de fait peuvent notamment :

  • énumérer leurs avoirs respectifs et en préciser la valeur;
  • préciser leurs contributions respectives aux charges du ménage ainsi que le partage des responsabilités quant aux dettes;
  • définir les donations entre vifs qu’ils ont l’intention de faire;
  • préciser que la décision éventuelle d’avoir soin des enfants  » à temps plein  » sera prise d’un commun accord;
  • prévoir des compensations financières ou autres pour le conjoint qui prend ainsi soin des enfants;
  • convenir de placer certaines sommes d’argent pour les besoins futurs des enfants;

En cas de rupture de l’union de fait, le contrat peut aussi :

  • reconnaître un droit d’habitation, ou encore l’entière propriété de la résidence, pour celui qui a la garde des enfants;
  • préciser des mesures compensatoires pour le conjoint qui aura la garde des enfants, incluant des garanties de paiement;
  • prévoir le droit pour un conjoint de racheter la part de l’autre dans un bien immobilier.

La résidence familiale

Contrairement aux personnes mariées, les conjoints de fait ne bénéficient pas de la protection offerte par le Code civil du Québec quant à la résidence familiale. Un conjoint de fait peut donc disposer à sa guise (vendre ou louer) de la résidence dont il est l’unique propriétaire.

Pour les personnes vivant en union de fait soucieuses d’éviter ce genre de situation, la propriété conjointe d’un bien immobilier (par exemple, une maison, un condominium, etc.) s’avère la meilleure protection.

Si les conjoints de fait sont locataires et se séparent, la personne qui a été quittée a le droit de continuer à occuper le logement, même si elle n’a pas signé le bail, et ce, à condition : 1) d’habiter le logement avec le locataire depuis au moins six mois, 2) de continuer à l’habiter, et 3) d’aviser le propriétaire dans les deux mois suivant le départ du conjoint qui a signé le bail.

Les enfants

Les parents, qu’ils soient mariés ou non, ont les mêmes droits et obligations envers leurs enfants. Ils doivent donc, notamment, les loger, les nourrir, les vêtir et les éduquer.

Les enfants, qu’ils soient issus d’un mariage ou d’une union de fait, sont tous égaux aux yeux de la loi. Ils ont tous droit, juridiquement, à la succession de leurs parents, grands-parents, etc. (à moins d’indication contraire dans le testament).

Contrairement à une croyance répandue, des parents non mariés n’ont pas à adopter leur enfant pour que celui-ci soit reconnu comme le leur.

Le décès

En cas de décès d’un des conjoints de fait, la loi ne reconnaît pas au survivant le statut d’héritier légal. Ceux et celles qui vivent en union de fait et qui veulent se léguer des biens doivent donc le faire par testament.

Dans le cas d’une assurance-vie, seul le conjoint de fait qui a été désigné bénéficiaire peut en toucher le produit.

Consulter des professionnels chevronnés, c’est très sage !

Pour connaître leurs droits et obligations et, le cas échéant, la validité des dispositions de leur contrat de cohabitation, les conjoints de fait ont intérêt à consulter un professionnel du droit.

Les bulletins de nouvelles font couramment mention des indices de marché pour qualifier le déroulement d’une journée boursière.

Ces indices sont composés d’un ensemble de titres représentatifs et sont destinés à mesurer l’évolution des différents marchés financiers. Ils constituent une valeur de référence qui est fixée, par convention, à une date précise. Certains indices tentent de refléter l’évolution de l’ensemble d’un marché, alors que d’autres se limitent à un seul secteur de l’économie.

Le TSE 3001 est le plus important indice du marché canadien. Il sert à mesurer l’évolution du marché boursier du pays. Sa valeur de référence, qui avait été fixée à 1 000 en 1975, avoisine aujourd’hui les 11 000. Ceci signifie qu’il est donc 11 fois plus élevé qu’il y a 25 ans, pour un rendement annuel composé 10 %.

Cet indice est composé de 300 titres de compagnie répartis en 14 secteurs et 39 sous-secteurs. Il comprend donc des titres de tous les secteurs de l’économie canadienne. Deux compagnies du TSE 300, en l’occurrence BCE et NORTEL, ont toutefois retenu l’attention des médias récemment. En effet, les actions de ces deux sociétés ont tellement grimpé, au cours des cinq dernières années, qu’elles occupent maintenant une place disproportionnée à l’intérieur de l’indice, soit plus de 30 %. Le fait que BCE se soit départie d’une bonne partie de Nortel n’a pas réglé le problème, le titre de cette dernière représentant maintenant, à lui seul, environ 30 % de l’indice. Il est suivi de très loin par les titres des grandes banques ainsi que de ceux de BCE et Bombardier qui accaparent chacun environ 3 % de l’indice.

La plupart des gestionnaires de fonds d’actions canadiennes ont pour objectif de battre un indice de référence. Dans bien des cas, il s’agit du TSE 300. Comme les gestionnaires préconisent habituellement une bonne diversification, et comme certaines lois limitent le pourcentage qu’un fonds commun de placement peut investir dans un seul titre, les fonds d’actions canadiennes contiennent beaucoup moins que 30 % de titres de Nortel. Cette situation a empêché les gestionnaires d’atteindre leurs objectifs, le titre de Nortel s’étant effectivement apprécié de 250 % en 1999!

C’est pour cette raison qu’un nouvel indice a été créé, soit l’indice plafonné du TSE 300. Celui-ci contient les mêmes 300 entreprises, mais il est ajusté de façon qu’aucun titre n’ait un poids supérieur à 10 % de l’indice. Bien que l’utilisation de ce nouvel indice ne soit pas encore très répandue, il est probable que les gestionnaires l’utiliseront dans un proche avenir, afin de nous permettre de mieux évaluer leurs performances.

Voici d’autres indices canadiens populaires :

  • Le TSE 35 et le TSE 100, composés des 35 et 100 entreprises du TSE 300 qui ont les plus fortes capitalisations (valeurs boursières).Il semble que ces deux indices seront graduellement remplacés par le nouvel indice S&P/TSE 60 qui contient les 60 titres du TSE 300 représentant le mieux le marché boursier canadien des grandes capitalisations.
  • Le TSE 200, qui contient les 200 plus petites compagnies du TSE 300.
  • L’indice CDNX du Canadian Venture Exchange, à Vancouver, regroupe les sociétés canadiennes trop petites pour être inscrites à la Bourse de Toronto. Environ 2 000 compagnies sont incluses dans cet indice, 80 % des entreprises cotées au Canadian Venture Exchange en faisant partie. Les sociétés qui composent cet indice sont plus petites, souvent en démarrage et donc beaucoup plus « à risque ».

Les indices internationaux

Les indices internationaux comprennent 1) les indices américains; 2) les indices de référence des principales places boursières mondiales; et 3) des indices regroupant l’ensemble de l’activité boursière mondiale (ou indices globaux).

Indices américains

  • Le Dow Jones Industrial Average établit une moyenne des prix des 30 plus grandes compagnies industrielles américaines.
  • Le S&P 5002 est composé de 500 compagnies et est probablement le meilleur indicateur de ce qui passe sur le marché boursier américain.
  • Le Nasdaq Composite Index3 est de plus en plus populaire aux États-Unis, car il regroupe surtout les entreprises liées au secteur des technologies (Internet, télécommunications, logiciels, etc.)
  • Russell 2000 Small Stock Index est l’indice de choix pour évaluer le comportement des titres américains à faible capitalisation boursière.
  • Wilshire 5000 Total Market Index couvre toutes les entreprises ayant leur siège social aux États-Unis, qu’elles soient cotées aux Bourses de New York, de l’AMEX4 ou du Nasdaq. Il contient maintenant plus de 7 000 titres.

Indices internationaux

Les principaux indices internationaux sont les suivants :

INDICE
PAYS
Nikkei 300 et Topix :
Japon
FT-SE 100 :
Grande-Bretagne
DAX 30 :
Allemagne
CAC-40 :
France
MIBTel :
Italie
Hang Seng :
Chine (Hong-Kong)
All Ordinaries Shares :
Australie

Indices globaux

Finalement, la société Morgan Stanley produit les indices globaux qui sont probablement les plus suivis. En effet, le Morgan Stanley Capital International World Index (MCSIWI)reflète l’ensemble de l’activité boursière mondiale. Son sous-indice,
le EAFE Index5, exclut les titres américains.


1 TSE : Toronto Stock Exchange
2 S&P : Standard and Poor’s
3 Nasdaq : National Association of Securities Dealers Automated Quotation System
4 Amex : American Stock Exchange
5 EAFE : Europe, Australia, Far East. Le sigle français correspondant est EAEO pour Europe, Australie, Extrême Orient.

 

 

Comme plusieurs personnes, vous vous êtes sûrement posé, un jour ou l’autre, les questions suivantes :

  • Mon niveau de vie est-il trop élevé pour mes revenus ?
  • Est-ce que je jouirai, un jour, d’une indépendance financière ?
  • Mon niveau d’épargne est-il suffisant pour me permettre de prendre une retraite confortable à l’âge que je veux ?

Nous allons donc tenter, dans les lignes qui suivent, de vous permettre de répondre à ces questions, et ce, de deux façons.

D’abord, à l’aide de données de Statistique Canada, nous allons illustrer ce que font les Canadiens dont le revenu annuel est supérieur à 60 000 $ (la moyenne canadienne de revenu annuel supérieur à 60 000 $ est actuellement de 87 294 $). Puis nous verrons ce que devrait faire le Canadien qui se situe dans cette catégorie.

En comparant votre situation aux statistiques canadiennes sur la répartition des revenus en fonction de trois critères principaux de Statistique Canada, vous pouvez dégager les éléments suivants :

1. Impôts et autres déductions : 36 %

Ces frais inévitables, qui ne sont nullement liés au mode de vie, représentent plus du tiers du revenu familial.

Voici un aperçu du fardeau fiscal d’un contribuable à la suite des derniers budgets, en tenant compte des crédits personnels de base (gouvernements fédéral et provincial), de l’abattement provincial et de la surtaxe fédérale :

Revenu imposable
_______________________Impôts1_______________________
Fédéral
Provincial
Total
30 000 $
3 230 $
4 540 $
7 770 $
52 000 $
7 820 $
9 490 $
17 310 $
75 000 $
13 140 $
15 240 $
28 380 $
100 000 $
19 550 $
21 490 $
41 040 $

1Les chiffres sont arrondis à la dizaine de dollars.

2. Dépenses courantes de consommation : 57 %

Il s’agit de dépenses qu’il est difficile de réduire sans changer son mode de vie. En fait, les besoins qu’elles visent à combler sont les mêmes pour tous, mais ils varient considérablement d’un individu à l’autre selon l’attitude face à la consommation.

L’ensemble des dépenses engagées pour satisfaire ses besoins et maintenir une certaine qualité de vie évolue selon la situation financière de chacun.

Par exemple, en début de carrière, une bonne partie des revenus sert, entre autres, à l’acquisition de biens durables, à payer des frais de garde, à assumer une dette hypothécaire élevée, etc. Par la suite vient la période où les enfants commencent et poursuivent leurs études, d’où la nécessité de consacrer une partie importante du budget à l’éducation. Plus tard, lorsque les enfants quittent la maison familiale, les dépenses diminuent de façon importante. En général, il en va de même des dettes.

Ces dépenses, dont une partie est fixe (assurances, taxes, hypothèque ou loyer, etc.) et l’autre variable (entretien de la maison, transport, loisirs, voyages, etc.), sont tributaires du mode de vie de la famille. Certains, par exemple, consacrent davantage d’argent aux voyages et aux loisirs, alors que d’autres préfèrent privilégier la maison, la voiture, les vêtements, etc.

Le tableau suivant présente la ventilation des dépenses des ménages selon le revenu brut. Un ménage moyen compte 2,52 personnes et a un chef de famille âgé de 46 ans, dont le revenu avant impôt est de l’ordre de 87 294 $.

Dépenses moyennes
Selon le revenu brut
Pondération
Logement
18 %
32 %
Nourriture
13 %
23 %
Habillement
6 %
10 %
Transport
11 %
19 %
Soins de santé
2 %
3 %
Éducation
1 %
2 %
Loisirs, voyages
5 %
9 %
Cadeaux
1 %
2 %
57 %
100 %

Source : Statistique Canada, catalogue no 62-555 1992 (Québec)

Il est à noter que la moyenne des contributions au REER est de 2 061 $. Cette moyenne inclut les personnes bénéficiant d’un régime de pension de leur employeur, ce qui laisse très peu de marge pour les cotisations au REER. Il faut également rappeler qu’une contribution moyenne annuelle de 2 000 $ au REER ne permet pas d’assurer une retraite confortable.

À la retraite, certaines dépenses sont éliminées. Par exemple, les cotisations à l’assurance- emploi, à la Régie des rentes du Québec et au Fonds de service de santé, les cotisations professionnelles, les cotisations au REER et l’épargne en vue de la retraite.

Sachant que les besoins évoluent selon le cycle de vie et connaissant le niveau des dépenses courantes, il est dès lors possible de déterminer :

  • le capital nécessaire à la retraite;
  • le besoin en assurances advenant le décès prématuré ou l’invalidité d’un des conjoints.

3. Épargne (excédent budgétaire) : 7 %

Cet excédent, qui inclut la cotisation au REER, est investi en vue d’augmenter le patrimoine financier et de réaliser des projets financiers personnels, comme constituer un fonds en cas d’imprévus, créer une réserve ou payer des dettes, prendre sa retraite, voyager, acheter un bien durable (chalet), financer les études des enfants ou investir.

Une conclusion s’impose ici : il faut faire des choix qui favorisent la croissance financière, car la surconsommation augmente l’endettement et réduit l’épargne.

Pourquoi un budget ?

Plusieurs raisons militent en faveur d’un budget. En voici quelques-unes :

  • savoir où va son argent;
  • mieux contrôler ses dépenses et mieux utiliser ses revenus;
  • déterminer des possibilités d’économie et dégager des surplus;
  • savoir si l’on vit selon ses moyens.

Bien qu’il soit d’une très grande importance, le budget est un outil peu utilisé et pourtant très utile pour maîtriser le coût de la vie et, conséquemment, favoriser l’épargne. En effet, comme il est généralement plus difficile pour la majorité des gens d’augmenter leurs revenus de façon régulière et constante, il s’avère primordial d’apprendre à contrôler ses dépenses de manière éclairée, avisée et judicieuse.

La planification budgétaire est donc un outil de gestion efficace qui permet, notamment :

  • de préciser l’ensemble des revenus nets (après impôts);
  • de déterminer l’épargne nécessaire à la réalisation de ses objectifs;
  • de préciser tous les coûts pour l’ensemble des dépenses fondamentales; et, le cas échéant,
  • de réduire certaines dépenses selon ses priorités (ce qui exige une bonne discipline).

Une gestion rigoureuse de ses finances peut faire toute la différence entre l’INDÉPENDANCE (revenus = épargne + consommation) ou la DÉPENDANCE (revenus = crédit + consommation).

Pour vous aider à faire une analyse de votre situation personnelle ou familiale, l’équipe de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc. est à votre entière disposition. N’hésitez pas à nous consulter.

Si les gens songeaient quelques instants à toutes les conséquences d’un décès sans testament, il est probable que plus de personnes prendraient le temps d’en faire un avant de mourir.

Pas de testament ? C’est la loi qui décide !

Si une personne décède sans testament, c’est la loi qui détermine à qui doivent aller ses biens (une fois ses dettes payées, bien entendu !).

De fait, les biens sont répartis entre les héritiers légaux, c’est-à-dire le conjoint (la personne avec qui l’on était marié au moment du décès ou dont nous étions séparé sans être divorcé) et les proches parents.

Comment la loi répartit-elle une succession sans testament ?

Le conjoint survivant touche 1) la moitié de la valeur nette du patrimoine familial et 2) ce à quoi son régime matrimonial lui donne droit.

Quant au reste de la succession, il est divisé en parts légales qui sont déterminées selon les situations décrites dans le tableau ci-dessous.

Situation
Parts légales
Le défunt a un conjoint et des enfants
  • 1/3 au conjoint survivant
  • 2/3 aux enfants
Le défunt n’a pas d’enfant mais laisse un conjoint et des ascendants (père ou mère)
  • 2/3 au conjoint survivant
  • 1/3 aux ascendants
    les frères et sœurs n’héritent pas
Le défunt n’a pas d’enfant, ni père ni mère (ils sont décédés), mais il laisse un conjoint et des collatéraux privilégiés (frères et sœurs, ou les enfants de Ces derniers s’ils sont décédés)
  • 2/3 au conjoint survivant
  • 1/3 aux collatéraux privilégiés
Le défunt n’a pas de conjoint
  • la succession revient entièrement aux descendants
Le défunt n’a ni conjoint ni descendant
  • ses biens vont, selon le cas, à ses père et mère, frères et sœurs ; ou
  • à des parents moins proches, ascendants ou collatéraux
  • la loi ne fait pas succéder au-delà du 8e degré de parenté ; en pareil cas, c’est l’État qui recueille la succession de plein droit et c’est le Curateur public qui s’occupe de la liquider.

 

La loi ne reconnaît pas tout le monde comme héritier légal

La loi ne considère pas les conjoints de fait (vivant ensemble mais non mariés) ni les parents par alliance (beau-père, belle-mère, beau-frère, belle-sœur, gendre, bru) comme des héritiers légaux.

En conséquence, ils ne peuvent pas succéder d’un parent qui n’a pas précisé sa volonté à cet effet dans un testament.

Il faut agir en toute connaissance de cause.

Afin de vous assurer que votre succession soit partagée comme vous le souhaitez, et ainsi éviter des difficultés ou des conflits à vos survivants, il est préférable de préciser vos dernières volontés dans un testament et, surtout, de consulter un professionnel pour en connaître toutes les conséquences et bien les planifier.

À cet effet, notre Service de planification financière peut vous être d’une très grande utilité. Appelez-nous !

Deux éléments sont fondamentaux dans la gestion d’un portefeuille, soit la tolérance au risque et l’horizon de placement. Nous traiterons donc ce mois-ci de l’importance de bien définir son horizon de placement et de ne pas se laisser distraire par les fluctuations temporaires de marché.

La définition d’un horizon de placement

L’horizon de placement se définit généralement comme la date à laquelle une partie ou la totalité du portefeuille doit être liquidée pour que l’investisseur s’acquitte des obligations pour lesquelles le placement a été effectué. Le nombre d’années entre l’âge de l’investisseur et la date prévue de sa prise de retraite constituent l’horizon de placement en vue de la retraite. Toutefois, en fonction de l’objectif de placement, l’horizon de placement peut être défini autrement. Ainsi, la date prévue pour l’achat d’une résidence définira l’horizon de placement d’une épargne constituée à cette fin.

L’importance de bien définir son horizon de placement

La répartition des actifs du portefeuille entre les différentes classes d’actifs, et le choix des investissements sont fortement tributaires de l’horizon de placement. De façon générale, les investisseurs ayant un horizon de placement à long terme pourront se permettre d’assumer un niveau de risque plus élevé et se constituer un portefeuille de valeurs en conséquence. Les placements ayant un horizon à moyen terme seront investis avec un risque moyen, tandis que pour les horizons de placement à court terme, la sécurité du capital sera privilégiée au détriment de la croissance.

L’équivalent en termes d’années

De façon générale, on entend par horizon de placement à court terme une période allant de un à trois ans. On définit le moyen terme entre trois et cinq ans, et le long terme à plus de cinq ans. Les horizons de placement de moins d’un an sont effectués dans un but soit spéculatif, soit de transition, ce qui n’est pas, à proprement parler, de l’investissement.

La répartition de portefeuille sous-jacente à chaque horizon

Ainsi, pour un horizon de placement à court terme, étant donné que la sécurité du capital doit primer, le portefeuille sera constitué presque exclusivement de titres à revenus fixes (bons du Trésor, obligations négociables). On cherche à minimiser la probabilité de perdre de l’argent et à maximiser les revenus.

Dans le cadre d’un horizon à moyen terme, un portefeuille plus équilibré, constitué d’une bonne partie de titres de croissance (actions locales et internationales),complété par une portion raisonnable de titres à revenus fixes, est tout à fait approprié. On cherche alors un juste compromis entre la sécurité du capital et la croissance du capital à moyen terme.

Dans une perspective à long terme et à très long terme, un portefeuille composé presque exclusivement de titres de croissance à long terme est requis. Les investissements en actions sur les marchés locaux et internationaux constituent alors la plus grande partie du portefeuille.

Bien définir son horizon de placement

Compte tenu des éléments précités, la définition de l’horizon de placement constitue l’un des éléments clés de la composition d’un portefeuille. Il est donc plus qu’essentiel de bien le définir. Si l’horizon de placement ne peut être défini de façon assez précise, il y aurait avantage à se constituer plus d’un portefeuille, lesquels pourraient avoir des horizons de placement différents.

À titre d’exemple, le capital constitué en vue de la retraite n’étant pas nécessairement requis le jour 1 de la retraire, celui-ci pourrait être décomposé en trois portefeuilles distincts répondant à des besoins et ayant des horizons de placement différents. Le premier portefeuille pourrait être constitué des actifs nécessaires pour financer la retraite entre la date de la retraite et l’admissibilité aux divers régimes publics ou privés (régime de rentes du Québec, régime de retraite de l’employeur, Sécurité de la vieillesse, etc.). L’horizon de placement de cette portion des actifs étant de zéro à cinq ans, son capital devra donc être investi de façon très sécuritaire.

Le deuxième portefeuille, réservé pour compléter les revenus des divers régimes de retraite publics et privés afin de maintenir le niveau de vie souhaité, a un horizon de placement de 5 à 30 ans (selon l’espérance de vie). Une répartition de portefeuille équilibrée est donc tout à fait appropriée pour ces actifs. L’évolution au fil des ans vers une composition de portefeuille plus sécuritaire devra toutefois s’effectuer au fur et à mesure que les sommes sont utilisées et que l’horizon de placement se réduit.

Enfin, le troisième portefeuille, composé de l’argent que l’on ne croit pas utiliser et que l’on souhaite léguer à nos héritiers, comporte un horizon de placement à très long terme, et la constitution d’un portefeuille visant la croissance à long terme est appropriée. Nos héritiers n’en seront que plus heureux.

Conserver son objectif

Une fois l’horizon de placement bien défini et la composition du portefeuille approprié effectuée, il ne faudra pas se laisser distraire par les fluctuations et les rendements à court terme des marchés. Les rendements à court terme de certains placements de croissance peuvent être alléchants, à certaines périodes, en regard des rendements d’un portefeuille sécuritaire, mais les fluctuations temporaires de ce type d’investissement demeurent incompatibles avec l’horizon de placement du portefeuille. À l’inverse, le détenteur d’un portefeuille ayant un horizon de placement à long terme, constitué en grande partie de titres de croissance, doit accepter les fluctuations temporaires de marché, sans paniquer, et conserver son horizon.

Spéculer ce n’est pas investir

En terminant, nous croyons approprié de rappeler que spéculer, ce n’est pas investir. L’investissement présuppose un horizon de temps au cours duquel les titres acquis rendront leur potentiel de valeur. À l’inverse, spéculer, c’est jouer à court terme sur les fluctuations temporaires des marchés, sans égard à la valeur intrinsèque des titres acquis. Si vous souhaitez vous adonner à cette activité, faites-le avec des actifs constitués à cette fin et non avec ceux réservés à votre retraite ou pour une utilisation à court terme.

Pour une évaluation de votre horizon de placement et pour effectuer les investissements adéquats, nous vous invitons à consulter nos conseillers du lundi au vendredi de 8 h 30 à 16 h 30 en composant le (514) 868-2081 ou, sans frais, le 1 888 542-8597.

(Deuxième de deux articles)

Dans le premier article, nous avons vu que la norme canadienne 81-102 des Autorités canadiennes en valeurs mobilières détermine la façon de calculer le rendement d’un fonds commun de placement.

Nous avons également vu que le rendement d’un Fonds doit être calculé de façon qu’il représente l’augmentation de la valeur de l’investissement, en tenant compte de tous les revenus ou gains distribués et de l’accroissement (ou de la diminution) de la valeur marchande du placement simple initiale.

Le résultat calculé en vertu de la formule mathématique prescrite par la norme représente précisément ce qu’aurait obtenu un participant qui aurait investi au début de la période puis réinvesti, sous forme de parts additionnelles, au moment de leur distribution, toutes les distributions reçues, et ce, sans rien ajouter ni retirer à son investissement initial.

Pourtant, les participants qui calculent leur rendement en utilisant cette formule n’arrivent pas toujours exactement au même résultat que celui calculé par le gérant du fonds commun de placement ou par les diverses publications.

Un exemple concret permet d’illustrer la façon de calculer le rendement d’un fonds commun de placement.

Supposons un investissement de 100 000 $ effectué le 31 décembre 1998 dans le Fonds de placement FMOQ.

DATE
TYPE DE
TRANSACTIONS
MONTANT
VALEUR
UNITAIRE
NOMBRE DE
PARTS
1998-12-31
Achat
100 000,00 $
19,921 $
5 019,828
1999-03-31
Réinvestissement
de revenus
78,31 $
20,966 $
3,735
1999-06-30
Réinvestissement
de revenus
89,73 $
21,861 $
4 105
1999-09-30
Réinvestissement
de revenus
66,98 $
21,339 $
3,139
1999-12-31
Réinvestissement
de revenus
67,22 $
23,412 $
2,871
1999-12-31
Réinvestissement
des gains en capital
6 307,20 $
23,412 $
269,400
1999-12-31
Valeur marchande
124 155,66 $
23,412 $
5 303,078

Comme mentionné dans le premier article, le rendement 1 an (au 31 décembre 1999) se calcule de la façon suivante :2

RENDEMENT TOTAL = [(VALEUR DE RACHAT/VALEUR INITIALE) (1/N)– 1] X 100
N est la durée de la période de mesure du rendement en années avec une valeur minimale de 1. La valeur de rachat est la valeur marchande, à la date du calcul du rendement, de l’investissement initial et de toutes les distributions (revenus et gains en capital) réinvesties.
RENDEMENT TOTAL = [(124 155,66 / 100 000)1/1 -1) X 100] = 24,16 %

 

Quelques particularités dont il faut tenir compte

Certains Fonds FMOQ ont des particularités qui doivent être connues et prises en compte dans le calcul du rendement. Les voici :

Fonds monétaire FMOQ
Comme la plupart des fonds monétaire, la valeur unitaire du Fonds monétaire ne varie pas. Le rendement comprend donc uniquement des distributions de revenus.

Si l’on tente de calculer le rendement entre deux distributions de revenus, il faut soustraire les revenus gagnés avant l’acquisition des parts ou ajouter les revenus gagnés depuis la dernière distribution, car ceux-ci ne sont pas inclus dans la valeur unitaire du Fonds.

Fonds omnibus et équilibré FMOQ
Avant le 31 décembre 1999, ces deux Fonds ne distribuaient pas les revenus et gains en capital ; ces derniers étaient cumulés dans la valeur unitaire du Fonds. On ne peut donc plus utiliser la seule variation de la valeur unitaire pour calculer le rendement du Fonds. Il faut maintenant tenir compte des distributions de revenus et de gains en capital.

Il est à noter que le Fonds omnibus a procédé, le 7 janvier 2000, à un fractionnement (4 pour 1) de sa valeur unitaire. Il faut donc diviser par 4 toutes les données antérieures à cette date.

Fonds de placement, obligations, actions canadiennes et actions internationales FMOQ
Depuis le 31 décembre 1999, tous ces Fonds ont modifié leur mode de comptabilisation des revenus. Ces modifications ont un impact sur la méthode de calcul du rendement.

Avant cette date, les revenus gagnés n’étaient pas inclus dans la valeur unitaire du Fonds entre les distributions ; ils étaient comptabilisés à part. Ainsi, afin de calculer le rendement entre les dates de distribution, il faut soustraire les revenus gagnés entre la date de l’investissement et la distribution précédant ladite date.

Depuis le 1er janvier 2000, les revenus gagnés sont inclus dans la valeur unitaire.

Le rendement, ce n’est pas tout !

Comme vous pouvez le constater, calculer le rendement d’un Fonds n’est pas un exercice à la portée de tous. Cependant, la méthode de calcul utilisée est la même pour tous les fonds de placement et représente très exactement le rendement obtenu par un investisseur durant la période donnée. En conséquence, vous pouvez vous fier sans aucune crainte aux rendements publiés.

La dernière remarque de cette série d’articles n’est pas la moindre : le rendement n’est qu’un des éléments que vous devez considérer dans le choix d’un investissement. En effet, il faut que votre analyse tienne également compte d’éléments aussi importants que les frais de gestion, le niveau de risque, la volatilité ainsi que la qualité du gestionnaire et du service à la clientèle.

Pour toute question relative au sujet traité dans cet article, ou pour toute autre question d’ordre financier, n’hésitez pas à communiquer avec les conseillers de Les Fonds d’investissement FMOQ inc.

(Premier de deux articles)

« Comment calculez-vous les rendements que vous publiez ? Dois-je m’y fier ? Comment comparer ces résultats à l’évolution de mon propre portefeuille de placement ? »
Voilà quelques questions fort pertinentes qui nous sont fréquemment posées par nombre d’investisseurs.

Dans cet article et dans celui du mois prochain, nous tenterons de répondre à ces questions d’intérêt général, qui sont cependant complexes.

La norme canadienne 81-102

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières, c’est-à-dire les autorités de réglementation en valeurs mobilières des 10 provinces et trois territoires du Canada, publient des instructions et des normes auxquelles est assujettie l’industrie.

Ainsi, la norme canadienne 81-102, entrée en vigueur le 1er février 2000, qui remplace l’Instruction générale C-39, détermine la façon de calculer le rendement d’un fonds commun de placement. À cet effet, la norme établit la formule mathématique suivante :

RENDEMENT TOTAL = [(VALEUR DE RACHAT/VALEUR INITIALE) (1/N) – 1] X 100
Remarque

N est la durée de la période de mesure du rendement en années avec une valeur
minimale de 1.

La valeur de rachat est la valeur marchande, à la date du calcul du rendement,
de l’investissement initial et de toutes les distributions (revenus et gains en capital) réinvesties.

Cette norme prescrit aussi les frais qui doivent être inclus ou exclus du calcul du rendement.

Le rendement d’un Fonds doit être calculé de façon qu’il représente l’augmentation de la valeur de l’investissement en tenant compte de tous les revenus ou gains distribués et de l’accroissement (ou de la diminution) de la valeur marchande initiale du placement.

À cet effet, on doit supposer que toutes les distributions ont été réinvesties et que toutes les parts ont été rachetées à la date du calcul. Il faut également prendre en considération tous les frais récurrents payables par tous les détenteurs du Fonds. Cependant, les frais payables par quelques porteurs ou non récurrents, comme les commissions de vente ou les frais de sortie, ne doivent pas être pris en compte.

Le résultat ainsi calculé représente précisément ce qu’aurait obtenu un participant qui aurait investi au début de la période puis réinvesti, sous forme de parts additionnelles, au moment de leur versement, tous les revenus et gains en capital reçus, et ce, sans rien ajouter ni retirer à son investissement initial.

« Pourquoi n’obtiens-je pas le même rendement ? »

Normalement, le participant qui calcule son rendement selon la même formule devrait arriver exactement au même résultat que le gérant du fonds commun de placement ou les diverses publications. En pratique, ce n’est pas toujours le cas.

Certaines raisons peuvent expliquer ces écarts. Voici les plus fréquentes :

  1. On a effectué des achats ou des ventes de parts pendant la période de référence.Il faut comprendre que le calcul du rendement tient compte uniquement d’un investissement à la date du début, sans aucun retrait ni dépôt additionnel. Il ne s’agit pas d’un rendement personnel, mais plutôt d’une mesure d’ordre général.
  2. On n’a pas tenu compte des réinvestissements, sous forme de parts additionnelles, de toutes les distributions de revenus (en général, tous les trois mois) ni des gains en capital (en général, une fois l’an).Ces parts additionnelles constituent une partie importante du rendement d’un Fonds; sans elles, le taux obtenu représenterait exclusivement les gains ou les pertes en capital non réalisés par le Fonds.
  3. On tente de calculer le rendement à une date donnée, entre deux distributions de revenus, sans tenir compte des revenus acquis mais non distribués ni inclus dans la valeur unitaire du Fonds.Certains Fonds n’incluent pas dans la valeur unitaire les revenus gagnés entre deux distributions; ils les comptabilisent à part et les paient en sus si le participant se retire. Donc, si l’on tente de calculer entre deux distributions, il faut additionner ces revenus.
  4. Les fluctuations de la valeur unitaire des parts n’ont pas été prises en compte.Or, ces fluctuations peuvent être importantes et affecter le rendement de l’investissement.
  5. La période de référence n’est pas exactement la même que celle qui a été utilisée dans le calcul des rendements standards.Or, compte tenu des fluctuations dans la valeur marchande d’une part, une différence d’une journée ou d’une semaine peut avoir d’importantes répercussions sur les résultats obtenus.
  6. Les nombres apparaissant sur les relevés de placements présentent seulement trois décimales, alors que plus de sept décimales sont utilisées pour calculer les revenus. Cette méthode peut entraîner de légères différences.
  7. On n’utilise pas la formule de calcul qui tient compte de la composition du rendement pour les périodes de plus d’un an.Ainsi, un accroissement de 20 % sur deux ans correspond à un rendement annualisé de 9,545 % (1000 $ investis à 9,545 % valent 1 095,45 après un an et 1 200 $ à la fin de la seconde année).

Le mois prochain, nous vous présenterons un exemple concret illustrant la façon de calculer le rendement d’un fonds commun de placement.

Pour toute question relative au sujet traité dans cet article, ou pour toute autre question d’ordre financier, n’hésitez pas à communiquer avec les conseillers de la société Les Fonds d’investissement FMOQ inc.

Lire la deuxième partie

À quel âge voulez-vous prendre votre retraite ? À 55 ans ? À 60 ans ?

Poser LA question, ce n’est pas nécessairement y répondre, parce que déterminer l’âge auquel on veut prendre sa retraite mérite réflexion et suscite beaucoup d’autres questions. Par exemple :

  • Mes revenus seront-ils suffisants ?
  • Mon niveau de vie sera-t-il maintenu ?
  • Pourrai-je me permettre une même qualité de vie ?
  • Quel revenu mon patrimoine produira-t-il dans 10 ou 15 ans ?
  • Mes épargnes actuelles sont-elles suffisantes ?
  • Pourrai-je compter sur les régimes de retraite gouvernementaux ?
  • Une semi-retraite sera-t-elle possible ?

Il va sans dire que la réponse à chacune de ces questions varie d’une personne à l’autre, car elle dépend essentiellement de la situation financière et familiale de chacun.

En règle générale, il faut consacrer 18 % de son revenu aux régimes de retraite pendant 35 ans pour être en mesure de compter sur 70 % de son revenu avant impôts et ainsi se prévaloir d’une retraite confortable.

Ainsi, un travailleur autonome âgé de 30 ans qui veut prendre sa retraite à 55 ans devra mettre de côté annuellement environ 30 % de son salaire pour garantir 70 % de son revenu à la retraite. En supposant qu’il commence, à l’âge de 30 ans, à contribuer à son REER en y versant les cotisations annuelles maximales (soit 18 % du revenu), il faudra donc pour compenser les 10 ans de cotisations manquantes qu’il épargne en plus, à chaque année, un montant hors REER de l’ordre de 15 % pour financer sa retraite.

Dans le cas d’un médecin qui ne participe pas à un régime de retraite, le REER constituera sa principale source de revenu à la retraite. Il est donc très important, voire crucial qu’il capitalise le plus possible, et ce, non seulement en versant la cotisation annuelle permise, mais également en effectuant des investissements qui lui procureront le meilleur rendement compte tenu de son profil d’investisseur.

Dans un premier temps, il est primordial de bien évaluer le niveau de vie de la famille. Cette étape constitue le fondement de toute analyse financière rigoureuse et réaliste.

En effet, il ne faut jamais perdre de vue qu’en raison de l’espérance de vie actuelle (plus ou moins 85 ans), la retraite peut durer en moyenne une trentaine d’années. Dès lors, le moindre écart dans l’estimation des dépenses (par exemple 60 $ par semaine ou 3 000 $ par an) peut avoir des répercussions considérables sur la sécurité financière à long terme.

Dans le même ordre d’idée, un rendement de 1 ou 2 % en plus ou en moins peut avoir, lui aussi, des répercussions considérables sur le portefeuille de placements et, conséquemment, sur la situation financière à long terme. C’est la raison pour laquelle il est impératif de faire des scénarios fondés sur des taux réalistes qui tiennent compte des frais de gestion, de l’inflation et de l’impôt.

Dans cette perspective, il est beaucoup plus sage et plus réaliste de planifier en fonction d’hypothèses de travail qui reflètent la situation personnelle de chacun en s’appuyant sur des projections personnalisées.

À titre d’exemple, voici le cas d’un couple de professionnels qui ne participe pas à un régime de retraite d’employeur et qui doit donc compter uniquement sur l’accumulation de leur capital en vue de leur retraite qu’ils envisagent prendre à 55 ans, tout en maintenant un niveau de vie évalué à 56 250 $ (soit l’équivalent de 75 % des dépenses actuelles du ménage) (voir le tableau).

Profil personnel et financier du couple
Âge des conjoints 45 ans tous les deux
État civil Mariés
Enfants à charge 2,âgés de 14 et 16 ans
Revenu familial brut 186 000 $
Niveau de vie actuel 75 000 $
Impôts et DAS (RRQ) 82 000 $
Cotisation annuelle au REER 27 000 $ (13 500 $ chacun)
Fonds d’urgence 2 000 $
Actif financier accumulé à ce jour REER : 500 000 $
Hors REER : 50 000 $

À la lumière de ces renseignements, nous avons établi le scénario souhaité en considérant un rendement brut des placements de 8 %, un taux d’inflation de 3 % ainsi qu’un taux marginal d’impôt de 52 %.

Ainsi, nous pouvons conclure que, pour ce couple, une retraite à 55 ans ne lui permettra pas d’assurer sa sécurité financière à long terme, c’est-à-dire jusqu’à un minimum de 80 ans. En effet, le capital sera complètement épuisé en l’an 2030, soit au moment où les conjoints auront 75 ans. Pourquoi ? Parce que l’actif accumulé jusqu’à la retraite sera insuffisant pour produire les revenus nécessaires au maintien du niveau des dépenses souhaité1.

Une fois cette conclusion tirée, ce couple peut :

  • soit décider de prendre sa retraite deux (2) ans plus tard que souhaité, c’est-à-dire à 57 ans ;
  • soit maintenir son objectif initial de prendre sa retraite à 55 ans, mais en envisageant différentes stratégies comme :
    • accroître le rendement du portefeuille de 2 % ;
    • réduire son niveau de vie à 52 000 $ ;
    • épargner, au cours des 10 prochaines années, un montant annuel hors REER de 11 725 $.

Bien entendu, le couple choisira la stratégie qui lui convient le mieux. Cependant, avant de faire un choix définitif, une analyse rigoureuse et une planification judicieuse s’imposent.

Cette démarche est d’autant plus indispensable qu’un très grand nombre de personnes sous-estiment le montant du capital requis pour assurer un revenu de remplacement suffisant au moment de la retraite. Résultat ? Le moment venu, elles devront retarder leur projet ou subir les conséquences d’une baisse importante de leurs revenus… et de leur niveau de vie !

Une bonne planification est sans aucun doute le meilleur moyen de s’assurer que ses objectifs sont réalistes et de pouvoir prendre sa retraite à l’âge voulu.

Grâce au service complet de planification financière offert par Les Fonds d’investissement FMOQ inc., vous avez maintenant accès à une solide expertise. Pour de plus amples renseignements ou pour prendre rendez-vous, veuillez communiquer avec nous en composant (514) 868-2081 ou sans frais 1 888 542-8597.

1 En supposant un rendement brut de 8 %, le portefeuille total accumulé au moment de la retraite sera de 1 551 329 $. Si le rendement brut était de 10 %, la somme accumulée au cours de la même période serait de 1 816 978 $, soit une différence de 265 649 $.