/  06 avril 2020

Marchés – 6 avril 2020

La barrière psychologique du million de personnes infectées par la COVID-19 à l’échelle de la planète a été franchie jeudi dernier. Le confinement se poursuit un peu partout et s’étend à travers les États-Unis même si les mesures ont été mises en place de façon graduelle et désordonnée selon les villes et États. Le président américain a reconnu « un peu tard » la gravité de la situation et il paye maintenant le prix alors que les États-Unis affichent plus de 300 000 personnes infectées. Les nombres de nouveaux cas et de décès seront vraisemblablement encore à la hausse cette semaine. En revanche, l’Italie et l’Espagne montrent des signes encourageants et semblent avoir récemment passé le pic de la crise.

Les marchés boursiers n’aiment pas l’incertitude et plusieurs questions demeureront sans réponse pour encore quelque temps. Les plans de dépenses gouvernementales sont gigantesques et bien accueillis des investisseurs. Seront-ils suffisants pour autant dans le contexte de l’arrêt complet de plusieurs secteurs économiques ? Cela dépendra du moment où la vie reprendra son cours normal. Les banques centrales et les gouvernements se disent prêts à faire tout en leur pouvoir pour soutenir les entreprises et les travailleurs pendant cette période exceptionnelle et temporaire; d’autres annonces pourraient donc venir. De son côté, le gouvernement Trump a indiqué se pencher sur son prochain plan de relance destiné aux projets d’infrastructure au sortir de la crise. D’ailleurs plusieurs se demandent comment les gouvernements financeront ces énormes déficits. La réponse provient justement des banques centrales. Ces dernières achèteront des obligations gouvernementales en grande quantité et maintiendront les taux d’intérêt bas, voire proches de 0 %. Le service de la dette des gouvernements restera donc gérable, le temps qu’on retrouve un rythme de croissance économique normal.

Comme nous l’avons mentionné dans nos derniers communiqués, nous croyons que la meilleure stratégie à adopter dans les marchés actuels qui, on vous le rappelle, ont déjà subi une forte correction depuis leur sommet de février, consiste à maintenir votre stratégie à long terme. Est-ce que cela signifie que nous sommes d’éternels optimistes ? Aucunement. Cela signifie plutôt que nous ne croyons pas à la synchronisation des marchés (market timing) comme source de valeur ajoutée fiable et constante. Le meilleur moyen d’optimiser votre rendement est d’investir en fonction de vos objectifs en tenant compte de votre horizon de placement et de votre tolérance au risque.

Nos conseillers demeurent disponibles pour répondre à vos questions.