/  30 septembre 2018

L’impact d’une récession sur les rendements de vos fonds

À quand la prochaine récession ? Bien malin celui qui saura prédire son moment exact. Rassurez-vous, les plus grands investisseurs préfèrent généralement se concentrer sur la construction de leur portefeuille et laissent aux autres le jeu des prédictions économiques. Le célèbre Warren Buffet l’a d’ailleurs maintes fois répété.

Cela ne veut surtout pas dire qu’une récession n’aura aucune répercussion sur vos rendements. Une contraction de l’activité économique nuit aux marchés boursiers, car lors de la récession, les profits des compagnies sont généralement à la baisse, tout comme la confiance des investisseurs.

Habituellement, les Bourses chutent six à neuf mois avant que l’on sache que l’économie est entrée en récession. Pourtant, si vous avez un horizon de placement à long terme, donc qui dépasse la durée d’un cycle économique complet, vous devriez vous concentrer sur la répartition des actifs de votre portefeuille plutôt que de chercher le moment pour quitter le marché. Un fonds équilibré, composé à la fois d’actions et d’obligations, traversera beaucoup mieux les périodes de turbulence qu’un fonds composé uniquement d’actions. De plus, la période pour récupérer la perte sera aussi plus courte.

Pour illustrer ce propos, analysons l’évolution du marché boursier canadien lors des deux dernières récessions, soit de mars 1990 à avril 1992 et d’octobre 2008 à mai 2009. Son indice phare, le S&P/TSX, a chuté en moyenne de 31 %. La baisse aura duré, toujours en faisant la moyenne des deux dernières récessions, 6 mois et il aura fallu attendre 38 mois pour récupérer sa perte et retourner au précédent sommet. Ces statistiques s’appliquent à un portefeuille composé uniquement d’actions canadiennes. Il va de soi que nous recommandons plutôt d’investir de façon plus diversifiée géographiquement, en y ajoutant une portion d’obligations.

Cela dit, voyons maintenant comment le Fonds omnibus FMOQ s’est comporté lors de ces deux dernières récessions. Grâce à sa bonne diversification (55 % d’actions canadiennes et mondiales et 45 % d’obligations), il a baissé de 13 % en moyenne sur une période de 6 mois et a récupéré la perte en 13 mois seulement.

Et si vous pensez encore que vous pouvez tirer votre épingle du jeu en quittant les marchés pour quelque temps dans l’expectative de laisser la tempête passer, sachez qu’en vendant prématurément vos titres ou en réinvestissant vos avoirs un peu trop tard, votre manque à gagner risque d’être aussi significatif que les dégâts causés par une récession. Ainsi, il ne suffit pas d’anticiper le recul de l’économie, il faut en plus que le timing de sortie et d’entrée soit parfait pour obtenir une réelle valeur ajoutée. Avez-vous une boule de cristal ?

En terminant, notez que vous devez revoir périodiquement votre portefeuille avec votre conseiller afin de vous assurer qu’il correspond toujours à votre profil d’investisseur. Sachez également que les gestionnaires des Fonds FMOQ travaillent sans relâche pour sélectionner des titres et construire des portefeuilles capables de mieux résister aux différentes conditions de marché.