/  15 décembre 2009

Le retour du balancier

L’année 2009 a très mal débuté avec, en janvier et en février, des pertes qui laissaient présager une année aussi pénible que le fut 2008 pour les investisseurs. Toutefois, à compter de mars, le revirement n’a été rien de moins que sensationnel. L’heure est maintenant au bilan : retour sur deux années marquées par une extrême volatilité.

Alors que la Bourse américaine commençait déjà à éprouver des difficultés à l’automne 2007, la Bourse canadienne, elle, poursuivait sur sa lancée, principalement grâce au cours du pétrole qui a continué de grimper jusqu’en juin 2008. La crise financière s’est ensuite propagée rapidement à l’échelle de la planète. Les cours du pétrole et des autres matières premières ont alors chuté fortement, entraînant la Bourse canadienne, toujours fortement pondérée en titres de ressources. La baisse a été brutale dans tous les secteurs et pour tous les types d’actions et d’obligations de sociétés. Seules les obligations gouvernementales de premier ordre ont résisté à la débâcle.

De leur sommet de 2007-2008 à leur creux du 6 mars 2009, les titres boursiers des plus importantes sociétés mondiales ont chuté de 50 à 60 %. Durant cette période, les valeurs unitaires des parts des Fonds omnibus et de placement FMOQ ont chuté de 25 %.

Les Bourses ont alors amorcé une forte remontée, encouragées par une foule de stimuli (baisse des taux d’intérêt, aides fiscales, plans de sauvetage, etc.). Les statistiques économiques printanières ont alors confirmé les dires des tenants de la thèse selon laquelle le pire était passé et aux yeux de qui une deuxième grande dépression, semblable à celle de 1929, était improbable.

La Bourse canadienne a remonté de 57 % depuis son creux de mars; celle des États-Unis a même fait un bond de 67 %. Le revirement a été d’autant plus spectaculaire que les trois quarts de la hausse ont été enregistrés pendant les trois premiers mois de la reprise. En dépit de ces gains impressionnants et appréciés, les Bourses sont encore assez loin de leurs sommets d’avant la crise. Il faut en effet noter qu’après avoir connu une baisse de 50 %, une remontée de 100 % s’avère nécessaire pour revenir au point de départ ! En conséquence, la Bourse canadienne devra encore gagner 29 % avant de pouvoir célébrer un nouveau sommet historique, tandis que celle de nos voisins du sud devra grimper de 41 % simplement pour revenir à sa valeur d’octobre 2007.

Ces fortes fluctuations boursières ont permis aux Fonds équilibrés FMOQ, plus particulièrement les Fonds omnibus et de placement FMOQ, de gagner des adeptes. En effet, bien qu’ils aient baissé de 25 % durant le pire de la crise, leurs gestionnaires ont su saisir les occasions qui se sont présentées, entre autres en achetant des actions à bons prix pendant l’automne et l’hiver. Ce faisant, les Fonds concernés ont rebondi rapidement dès le début de la reprise, en mars.

Malgré le fait que les Bourses auront potentiellement encore besoin de quelques années pour retrouver leurs sommets respectifs, on peut tout de même affirmer qu’il ne manque que 4 % au Fonds omnibus FMOQ et 3 % au Fonds de placement FMOQ pour recouvrer les leurs. Il faut également souligner que plusieurs clients des Fonds FMOQ ont continué à investir mensuellement en dépit des fortes fluctuations. Ils ont ainsi amélioré leur sort, car ils ont acheté plus d’unités alors que leurs prix étaient à la baisse.

À la lecture de leur relevé de placement de décembre, plusieurs constateront avec plaisir et fierté que les 10 derniers mois de 2009 leur ont permis d’effacer les dégâts de l’affreuse récession de 2008-2009.

L’expérience de ces deux dernières années permet de formuler quelques suggestions pertinentes en vue de futurs investissements :

  • un programme d’achats réguliers permet de profiter automatiquement des fluctuations boursières ;
  • il faut avoir la discipline de rééquilibrer son portefeuille de placements, c’est-à-dire acheter des actions lorsqu’elles ont baissé et en vendre à la suite de hausses significatives ;
  • la très grande majorité des investisseurs ayant énormément de difficulté à mettre en pratique la suggestion précédente, l’achat d’unités de fonds communs de placement équilibrés s’avère une option judicieuse, ceux-ci étant automatiquement rééquilibrés au fil du temps.

Maintenant que les marchés ont remonté et que la panique s’est dissipée, il est tout à fait approprié de réviser l’ensemble de vos investissements avec votre conseiller des Fonds FMOQ afin de vous assurer de l’adéquation entre, d’une part, le contenu de votre portefeuille et, d’autre part, votre profil d’investisseur et vos objectifs de placement.

Date du
sommet / Valeur
Date du creux / Valeur Baisse (%) Remontée (%) Gain requis pour retrouver le sommet (%)
Bourse canadienne
(S&P/TSX)
6 juin 2008
15 155
3 mars 2009
7501
– 50
+ 57
+ 29
Bourse américaine
(S&P 500)
11 octobre 2007
1 576
6 mars 2009
666
– 58
+ 67
+ 41
Fonds omnibus
FMOQ
6 juin 2008
100 000 $
6 mars 2009
74 700 $
– 25
+ 29
+ 4
Fonds de
placement FMOQ
6 juin 2008
100 000 $
6 mars 2009
75 000 $
– 25
+ 30
+ 3