/  19 décembre 1998

Information REER

Très populaire, le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) vous permet d’épargner tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Tout d’abord, vous obtenez une déduction de votre revenu imposable en regard des cotisations versées ; ensuite, vous profitez de revenus non imposés, et ce, tant et aussi longtemps que les sommes d’argent investies demeurent dans le régime.

Cotisation REER 1998
Vous avez jusqu’au ler mars 1999 pour cotiser à votre REER pour l’année d’imposition 1998. Vous pouvez verser 18 % de vos revenus admissibles de 1997, jusqu’à un maximum de 13 500 $ moins le facteur d’équivalence (FE) si vous participez à un régime de pension agréé ou à un régime de participation différé aux bénéfices.

Cotisation REER 1999
Vous pouvez cotiser dès maintenant à votre REER pour l’année d’imposition 1999. Plus vite vous le ferez, plus vous accumulerez de revenus à l’abri de l’impôt. Constatez ci-dessous l’effet du rendement composé sur un investissement REER de 13 500 $ fait en début d’année par rapport à un autre effectué en fin d’année (en supposant un taux de rendement hypothétique annuel composé de 10 %).

Durée Cotisation
en début d’année
en fin d’année
10 ans
236 671 $
215 155 $
15 ans
471 821 $
428 929 $
20 ans
850 534 $
773 212 $
25 ans
1 460 454 $
1 327 685 $
30 ans
2 442 736 $
2 220 669 $
35 ans
4 024 712 $
3 658 829 $

Cotisation au REER de votre conjoint(e) et fractionnement des revenus
Si votre revenu est supérieur à celui de votre conjoint(e) et que vous prévoyez que cette situation se maintiendra, vous devriez considérer la possibilité de cotiser au REER de votre conjoint(e). Ainsi, vous pourriez y verser des cotisations jusqu’à concurrence du montant maximum auquel vous avez droit, sans pour autant affecter ses droits de cotisation. De cette façon, vous bénéficierez d’une déduction d’impôt similaire à celle que vous auriez obtenue si vous aviez cotisé à votre REER. Toutefois, lorsque le temps sera venu d’encaisser le REER, seul le détenteur du régime (votre conjoint(e), le cas échéant) sera imposé sur le montant du retrait. En supposant que ses revenus annuels soient encore inférieurs aux vôtres, l’impôt à payer sera alors moindre que si le retrait avait été fait de votre REER. De plus, si votre conjoint(e) est plus jeune que vous, l’argent pourra demeurer dans le REER plus longtemps, la limite étant fixée à la fin de l’année où le détenteur atteint 69 ans. Pourquoi ne pas en profiter ?

Droits de cotisation inutilisés
Peut-être n’avez-vous pas cotisé au maximum depuis 1991 ? Si tel est le cas, vous pouvez ajouter à votre REER un montant correspondant aux droits de cotisation inutilisés. Si vous ne pouvez le faire maintenant, rappelez-vous qu’il sera toujours temps d’y voir, le fisc n’ayant établi aucune limite de temps quant au report.

Cotisation excédentaire de 2 000 $
Il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations précitées, et ce, sans pénalité. Ce « coussin », non déductible dans l’année, génère des revenus à l’abri de l’impôt tant que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle pourra être déduite de votre revenu dans une année future.

LUCIE AUCLAIR
Conseiller financier 
Les Fonds d’investissement FMOQ inc.