/  16 décembre 2011

Il n’est pas nécessaire d’être un professionnel de l’investissement pour accroître le rendement de son portefeuille

Compte tenu de l’incertitude mise en évidence par la macroéconomie à l’échelle mondiale, de même que de la complexité d’évaluer la juste valeur marchande d’une entreprise, la lecture de conseils déjà connus ne vous métamorphosera pas en Warren Buffet. Par contre, en prenant de nouveau connaissance de quelques suggestions éprouvées, il est possible de constater que le rééquilibrage systématique demeure une stratégie d’investissement à la portée de tous et, surtout, que sa simplicité n’a d’égale que son efficience.

En quoi le rééquilibrage systématique consiste-t-il?

Dans un premier temps, il faut impérativement déterminer la répartition stratégique des éléments d’actif correspondant le mieux à son profil d’investisseur, c’est-à-dire qui tient compte de l’horizon de placement et du niveau de tolérance au risque. Une fois cette étape préalable franchie, il est possible de décider de la répartition des actions et des titres à revenu fixe au sein du portefeuille de placement.

Prenons l’exemple d’un investisseur pour qui l’idéal est d’avoir un portefeuille composé de 60 % d’actions et de 40 % de titres à revenu fixe. Puisqu’il est acquis que les fluctuations des marchés vont affecter cette répartition initiale, il pourrait tirer profit de cette volatilité et dégager un rendement excédentaire en rééquilibrant son portefeuille de façon à retrouver sa répartition de départ (60 – 40).

En pratique, cela signifie que l’investisseur devra vendre des titres de la classe d’actifs ayant le mieux performé et réinvestir le produit de la vente pour acheter des titres de celle ayant moins bien performé. Autrement dit, il utilisera ses profits dans la classe d’actifs ayant pris de la valeur et «monnayera à la baisse» l’autre classe d’actifs.

De fait, il s’agit de respecter et d’appliquer le principe reconnu selon lequel il faut vendre haut et acheter bas, sans qu’il soit pour autant nécessaire de prévoir l’évolution des marchés.

Fort différent d’un rééquilibrage émotif effectué en fonction de l’humeur de l’investisseur ou de ses perspectives économiques, ce rééquilibrage systématique peut revêtir deux (2) formes :

1. Le rééquilibrage périodique auquel l’investisseur procède à une période prédéterminée, par exemple, une fois l’an et en milieu d’année. Il faut cependant noter que dans des marchés plus volatils et propices à d’importants revirements, certains investisseurs pourraient vouloir privilégier un rééquilibrage plus régulier, chaque trimestre par exemple.

2. Le rééquilibrage ponctuel est effectué uniquement lorsque la répartition du portefeuille dévie suffisamment de la répartition initiale, par exemple lorsque le pourcentage des actions se situe à ± 3 % de cette dernière. Bien qu’il soit impossible de fixer précisément le pourcentage requis pour déclencher le processus de rééquilibrage, il faut savoir que, dans un marché relativement stable et directionnel (à la hausse ou à la baisse), il est plus avantageux de laisser courir une position gagnante ; autrement dit, de tolérer une déviation plus importante que dans un marché volatil sans direction claire.

Un rééquilibrage est-il toujours nécessaire?

L’investisseur qui privilégie principalement des fonds équilibrés n’a pas trop à se soucier du rééquilibrage systématique de son portefeuille.

À titre d’exemple, le Fonds omnibus FMOQ est l’objet de rééquilibrages systématiques en fonction de sa cible de 55 – 45, soit 55 % en actions et 45 % en titres à revenu fixe. Cependant, contrairement au Fonds omnibus FMOQ, le Fonds de placement FMOQ et le Fonds revenu mensuel FMOQ (deux Fonds équilibrés) ne sont pas l’objet de rééquilibrages systématiques. La gestion de la répartition de leurs éléments d’actifs est toutefois confiée à des gestionnaires de portefeuilles qui les rééquilibrent en fonction de certaines balises et de leurs attentes face aux marchés.

Toutefois, si un investisseur détient des éléments d’actifs autres que des parts du Fonds omnibus FMOQ (par exemple, des parts d’autres Fonds communs de placement FMOQ, des titres d’Épargne Placements Québec, des certificats de placement garanti, des actions, des obligations, etc.), et ce, par le biais ou non de notre société, il doit effectuer un rééquilibrage de l’ensemble de son portefeuille.

Un rééquilibrage est-il toujours profitable?

Pas nécessairement, car l’appréciation (plus value) est conditionnelle à un changement de direction des marchés. Cependant, aucune classe d’actifs negrimpe indéfiniment.

Il est important de ne jamais perdre de vue que si un rééquilibrage systématique a certes pour but de dégager un rendement excédentaire, il vise d’abord à assurer l’adéquation de la répartition des éléments d’actifs avec le profil d’investisseur ; en d’autres mots, de contrôler le risque du portefeuille.

Les conseillers de notre société sont à l’entière disposition des investisseurs qui souhaitent bénéficier d’une assistance professionnelle dans l’établissement de leur profil d’investisseur, de leur répartition cible et dans la gestion de celle-ci.