/  31 mars 2019

Dix ans après la fin de la crise financière de 2008-2009

Le samedi 9 mars 2019 a marqué le 10e anniversaire depuis le creux de 2009. Sur cette période, l’indice S&P500 a plus que quadruplé en valeur et la composition de l’indice des plus grandes compagnies du marché boursier américain n’est plus la même. À cette époque, une seule compagnie de technologie, Microsoft, faisait partie des cinq sociétés ayant les plus grandes valeurs boursières. En mars 2009, les entreprises ayant un long historique dans des industries traditionnelles se classaient au premier rang : ExxonMobil (secteur pétrolier), Procter & Gamble (fabricant de détergents et de produits ménagers), Walmart (commerce de détail) et AT&T (télécommunications).

Aujourd’hui, quatre des cinq plus grandes compagnies sont des entreprises technologiques : Microsoft, Apple, Amazon et Alphabet (Google). Au début du marché haussier, l’iPhone n’avait que deux ans. Aujourd’hui, il représente la majeure partie des revenus d’Apple, laquelle est devenue la première société cotée en Bourse dont la valeur dépasse 1 billion (mille milliards !) de dollars.

L’explosion de la valeur de ces quatre actions reflète l’influence culturelle qu’ont exercé les grandes entreprises technologiques au cours de cette dernière décennie. Facebook, qui a fait son entrée en Bourse seulement en 2012, se classe aujourd’hui en 6e position parmi les sociétés les plus importantes aux États-Unis en termes de valorisation.

Berkshire Hathaway de Warren Buffett vient compléter le groupe des cinq entreprises les plus importantes. La compagnie se retrouve dans différents secteurs d’activités avec des participations importantes dans d’autres sociétés, telles que American Express, Coca-Cola, Wells Fargo, l’assureur Geico et le chemin de fer Burlington Northern Santa Fe. Soulignons que Berkshire détient actuellement 5,4 % du capital d’Apple.

Au Canada, les banques ont dominé notre marché boursier sur ces dix dernières années. En meilleure position par rapport aux institutions financières américaines à la sortie de la crise financière, les banques canadiennes ont connu un rebond important. Selon un article du Globe&Mail du 8 mars 2019, les cinq grandes banques canadiennes ont contribué pour environ 45 % du rendement total de l’indice canadien S&P/TSX (240 compagnies) sur les dix dernières années. Ainsi, pendant cette période, elles ont procuré un rendement moyen d’environ 18 % par année, une performance qui dépasse celle des indices boursiers S&P500 et S&P/TSX, lesquels ont dégagé respectivement 16,60 % et 9,92 %.