Chers clients,
Chez Fonds FMOQ, le dernier trimestre a été marqué par une belle effervescence. Nos équipes ont été pleinement mobilisées autour de projets porteurs, toujours avec le même objectif : vous accompagner dans toutes les sphères de votre vie professionnelle et financière.
Parmi les faits saillants, soulignons notre rôle de coorganisateur du Colloque des médecins résident·e·s en médecine familiale, en collaboration avec la FMRQ. Cet événement d’envergure a réuni plus de 500 futurs médecins – une occasion privilégiée d’échanger avec la relève et de contribuer activement à leur avenir professionnel.
Sur le plan des placements, notre Fonds omnibus évolue avec l’intégration d’une portion d’actifs réels, renforçant ainsi sa diversification et sa résilience, dans une optique de croissance durable.
Enfin, notre offre Solutions cliniques s’enrichit de nouveautés concrètes, pour mieux soutenir l’efficacité opérationnelle et la pérennité des cliniques médicales.
Merci de votre confiance. Toute notre équipe vous souhaite un été aussi agréable que ressourçant !
Emmanuel Matte,
Président
Le 6 juin dernier, Fonds FMOQ et la FMRQ ont uni leurs forces pour coorganiser le Colloque des médecins résident·e·s en médecine familiale. Plus de 500 futurs médecins y ont participé pour explorer, en une journée aussi intense que passionnante, tous les défis du début de pratique : PREM, incorporation, achat de résidence, facturation médicale, choix de clinique, pratique en région, et bien plus encore !
Au menu : 11 conférences animées par des experts, de nombreux échanges conviviaux au cocktail avec les directeurs territoriaux (anciens DRMG), des discussions enrichissantes entre pairs et des rencontres privilégiées avec nos intervenants ; le tout dans le but de donner des informations pertinentes pour un début de pratique réussi.
Sur place, notre équipe a été pleinement mobilisée : animation des conférences et du point de rencontre, accueil et échanges à notre kiosque, et moments conviviaux lors du cocktail.
Un des temps forts a été le tirage de divers prix, dont le lot principal – une carte-cadeau Air Canada de 5 000 $ – remporté par la Dre Catherine Dorais-Dupont. Bravo !
Un grand merci à nos commanditaires, et tout particulièrement à Sogemec, pour leur soutien : votre appui fait toute la différence.
Cet événement reflète pleinement notre mission qui est d’accompagner la relève médicale vers sa prospérité. Rendez-vous l’an prochain pour une édition encore plus inspirante !

Dre Catherine Dorais-Dupont, gagnante du concours « Envolez-vous vers l’aventure ».
Patrick Murray, CIM, FCSI
Directeur Placements
Comme vous le savez, le Fonds omnibus FMOQ a récemment intégré une portion d’actifs réels par l’intermédiaire du Fonds gestion privée Immobilier et Infrastructure.
C’est quoi, les actifs réels ou placements alternatifs ?
Les actifs réels, aussi appelés placements alternatifs, sont des investissements qui ne sont pas cotés en Bourse. Ils comprennent notamment des immeubles, des infrastructures (comme des routes ou des réseaux énergétiques), des terres agricoles ou forestières, ainsi que le capital-investissement. Contrairement aux actions et obligations, ces actifs reposent souvent sur des biens physiques et offrent des revenus stables, une faible corrélation avec les marchés boursiers et une protection naturelle contre l’inflation. Longtemps réservés aux investisseurs institutionnels, ils sont aujourd’hui accessibles à notre clientèle grâce à l’évolution du Fonds omnibus FMOQ.
Pourquoi intégrer des placements alternatifs à un portefeuille de fonds communs ?
Les placements alternatifs apportent des caractéristiques uniques qui complètent avantageusement les actifs traditionnels comme les actions et les obligations. Voici les principaux bénéfices qu’ils offrent :
1. Revenus stables et protection contre l’inflation
Les actifs réels comme l’immobilier ou les infrastructures génèrent des revenus réguliers souvent liés à l’inflation. Par exemple, les loyers et les tarifs d’utilisation de certaines infrastructures sont indexés sur le coût de la vie, ce qui contribue à protéger le pouvoir d’achat de vos placements.
2. Réduction du risque global
Ces actifs réagissent différemment aux fluctuations des marchés boursiers. Cette faible corrélation permet de réduire la volatilité globale du portefeuille, un avantage précieux en période de turbulences économiques.
3. Rendement ajusté au risque plus élevé
Grâce à leur stabilité et à leurs revenus réguliers, les placements alternatifs peuvent améliorer le ratio de Sharpe, un indicateur qui mesure la performance d’un placement en fonction du risque pris.
4. Une alternative aux obligations
Même s’ils sont généralement moins liquides, certains actifs réels – notamment l’immobilier – peuvent partiellement jouer le rôle des obligations dans un portefeuille, avec un potentiel de rendement supérieur, notamment dans un contexte de taux d’intérêt changeants.
5. Avantages fiscaux
Certains placements, comme les immeubles, peuvent bénéficier de traitements fiscaux avantageux (ex. : amortissement), ce qui permet d’optimiser le rendement après impôt.
6. Valeur tangible
Investir dans des actifs réels, c’est investir dans du concret : des bâtiments, des routes, des terres agricoles… Cette valeur intrinsèque offre une certaine résilience en période de crise.
7. Potentiel de croissance à long terme
Au-delà des revenus générés, les actifs réels peuvent également prendre de la valeur avec le temps, contribuant à la croissance du capital.
Une diversification sans effort
Intégrer ces placements à votre portefeuille ne nécessite aucune démarche de votre part : les gestionnaires de Fonds FMOQ sélectionnent et introduisent ces actifs au Fonds omnibus dans le respect des limites réglementaires et selon des critères rigoureux.
En conclusion
L’ajout de placements alternatifs au Fonds omnibus FMOQ représente une innovation intéressante, adaptée aux enjeux d’aujourd’hui. Pour vous, cela signifie un meilleur équilibre entre rendement, stabilité et potentiel de croissance – le tout dans un cadre entièrement géré, sans complexité additionnelle.
Nous avons le plaisir de vous annoncer que notre offre Solutions cliniques a été repensée pour mieux répondre aux défis actuels et futurs des cliniques médicales.
Désormais structurée pour répondre aux quatre enjeux principaux des cliniques : efficacité opérationnelle, gestion financière, croissance stratégique et facturation médicale, cette nouvelle mouture vise à vous offrir un accompagnement encore plus ciblé, concret et adapté à votre quotidien.
Notre offre revisitée a pour objectif de vous aider à optimiser votre environnement de travail pour une clinique pérenne, efficace et porteuse de changement.
Autre bonne nouvelle : Marie-Ève Michaud et Anne-Marie Germain, directrices Services-conseils, ont complété leur formation pour devenir coachs en accès adapté. Il s’agit d’une méthode éprouvée d’organisation clinique qui vise à optimiser les processus de prise de rendez-vous, en misant sur une collaboration efficace entre médecins, infirmières et autres professionnels de la santé. L’objectif : permettre à chaque patient d’être vu par la bonne personne, au bon moment.
Notre équipe est donc prête à vous guider dans cette transformation organisationnelle.
Au plaisir de vous accompagner dans vos projets.
Contexte économique
Le deuxième trimestre de 2025 s’est déroulé sous le signe de l’incertitude. La guerre commerciale s’est intensifiée en début de trimestre lorsque les États-Unis ont imposé des tarifs douaniers à tous leurs partenaires, dont la Chine. Cette dernière a rétorqué par des mesures similaires. Par la suite, le président Trump a souvent retardé l’application de ces mesures ou accordé des exemptions à certains pays ou types de produits, ce qui a entretenu l’incertitude. Ce climat d’instabilité a freiné les investissements des entreprises, aussi bien aux États-Unis qu’à l’échelle mondiale.
Aux États-Unis, plusieurs indicateurs laissaient présager une période de stagflation. Selon l’Institute for Supply Management, l’activité des entreprises a ralenti en mai. Pour la première fois depuis un an, le secteur des services a accusé une baisse, en raison de la faiblesse de la demande. Pour sa part, le secteur manufacturier a continué de se contracter. Toutefois, en fin de trimestre, l’atténuation des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine semble avoir favorisé une reprise des échanges commerciaux et des réservations pour le transport transpacifique.
Fin avril, les Canadiens ont élu un nouveau gouvernement dirigé par Mark Carney. Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, il a notamment été choisi en raison de sa capacité présumée à tenir tête au président Trump. Un autre défi consistera à établir davantage de partenariats afin de diversifier les échanges commerciaux avec d’autres pays. En outre, les menaces de Trump au sujet de l’annexion possible du Canada ont provoqué un mouvement important de défense de la souveraineté canadienne et un regain de l’achat local et des investissements à l’intérieur de nos frontières. Alors qu’en début d’année l’économie canadienne a bénéficié d’une forte hausse des exportations causée par l’anticipation des hausses de tarifs douaniers, cette croissance s’annonce plus modeste au deuxième trimestre. Les mesures tarifaires ont contribué à la détérioration de la confiance des ménages et des entreprises, ce qui a incité la Banque du Canada à laisser son taux directeur inchangé.
Les politiques commerciales du président Trump ont eu une incidence importante sur l’économie mondiale. Le Fonds monétaire international (FMI) et l’OCDE ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance pour l’économie mondiale en 2025. Les révisions les plus marquées concernent notamment les États-Unis et la Chine. L’Europe, en revanche, semble s’en sortir relativement mieux : ces derniers mois, la zone euro a retrouvé le chemin de la croissance. Le taux de chômage demeure relativement bas et le taux d’inflation est revenu à la cible de la Banque centrale européenne (BCE), ce qui lui a permis de prolonger la baisse de ses taux directeurs. La guerre commerciale pourrait affecter la croissance européenne au cours des prochains trimestres. À plus long terme, l’accélération des dépenses militaires pourrait toutefois insuffler une nouvelle impulsion à l’économie de la zone euro.
L’économie chinoise avait connu un début d’année particulièrement robuste en raison du devancement de nombreuses commandes vers les États-Unis. La tendance s’est toutefois inversée au deuxième trimestre. Dans le contexte actuel, les économistes s’accordent généralement à prévoir un ralentissement de la croissance chinoise, qui passerait de 5,2 % en 2024 à 4,3 % en 2025.
La situation géopolitique mondiale s’est encore détériorée au deuxième trimestre. En Ukraine comme à Gaza, les efforts diplomatiques ont échoué et les attaques destructrices se sont poursuivies. En juin, l’armée israélienne, appuyée par les États-Unis, a attaqué les installations nucléaires iraniennes dans le but d’empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires. Cela a contribué à la volatilité du prix du pétrole. Ainsi, le baril de pétrole s’est négocié entre 60 $ US et 65 $ US pendant la majorité du trimestre, grimpant brièvement à 75 $ US du 18 au 20 juin, suite au bombardement de l’Iran par les Américains.
Politique monétaire et titres à revenu fixe
Au cours du deuxième trimestre, la Banque du Canada s’est réunie à deux reprises. Chaque fois, notre banque centrale s’est montrée prudente, en tenant compte des répercussions possibles de la guerre tarifaire menée par les États-Unis sur les prix des biens importés au Canada. C’est pourquoi, malgré les perspectives de ralentissement de notre économie, elle a préféré laisser le taux directeur inchangé et reporter la prochaine baisse de taux.
La Réserve fédérale américaine (Fed) a également opté pour le statu quo en maintenant son taux directeur inchangé. En juin, son président, Jerome Powell, a déclaré que « les politiques commerciales, migratoires, budgétaires et réglementaires continuent d’évoluer, et leurs répercussions sur l’économie demeurent incertaines. » Il a également ajouté que les politiques tarifaires annoncées devraient faire augmenter l’inflation et ralentir l’activité économique. Toutefois, les responsables de la Fed prévoient généralement deux baisses de taux d’ici la fin de l’année 2025.
En Europe, la Banque centrale européenne a réduit son taux directeur à deux reprises pour une baisse totale de 0,50 %. Quant à la Banque d’Angleterre, elle a abaissé son taux de 0,25 % en mai, avant de le maintenir inchangé en juin. Dans l’ensemble, les indicateurs d’inflation du continent européen semblent satisfaire les autorités monétaires.
Les taux obligataires canadiens ont augmenté en début de trimestre. Les obligations du Canada à échéance de 10 ans se sont généralement négociées entre 3,10 % et 3,35 %. En juin, le rendement a grimpé à environ 3,40 %, avant de redescendre par la suite. En fin de trimestre, leur rendement était plus près de 3,30 %. Aux États-Unis, le rendement des obligations du Trésor à échéance de 10 ans a également augmenté. Deux facteurs ont influencé la valeur de ces titres phares. Dans un premier temps, des rumeurs voulant que certains pays vendent leurs obligations américaines en guise de représailles aux tarifs douaniers ont fait bondir les rendements. Puis, en mai, le dépôt d’un vaste projet de loi appelé le « One Big Beautiful Bill Act », qui inclut à la fois des baisses d’impôt et des augmentations de dépenses, a été mal
accueilli par les marchés. Ce projet de loi risque de faire augmenter le déficit budgétaire américain. En conséquence, les taux des obligations de 10 ans ont grimpé jusqu’à 4,60 %. Ensuite, les rendements sont progressivement redescendus pour terminer le trimestre près du niveau du début du trimestre.
Durant le deuxième trimestre de 2025, le dollar canadien s’est fortement amélioré face au dollar américain. Au début du trimestre, il se négociait à 0,70 $ US. Il s’est progressivement redressé pour terminer juin près de 0,73 $ US. Même si le dollar américain s’est affaibli contre une majorité de devises, l’élection du gouvernement Carney et la résilience des acteurs économiques canadiens semblent avoir contribué au rebond du dollar canadien.
Marchés boursiers
Les marchés boursiers ont connu un trimestre mouvementé. Le 2 avril, journée baptisée par le président Trump « jour de la libération », les États-Unis ont annoncé des droits de douane établis en fonction du déficit commercial américain à l’égard de chacun de ses partenaires commerciaux. Pour cette raison, l’indice S&P 500 a chuté sous la barre de 5 000. Puis, le report ou le retrait de certains tarifs ainsi que les négociations avec divers pays partenaires ont ravivé les espoirs des investisseurs, et les marchés sont repartis à la hausse. De plus, il semble qu’une majorité d’entreprises souhaitent répercuter sur leurs clients les hausses de prix causés par la majoration des tarifs douaniers, leur permettant ainsi d’atténuer l’effet de l’inflation sur leurs bénéfices. Malgré les tensions géopolitiques et le climat d’incertitude qui domine, le marché boursier américain a terminé le trimestre proche d’un sommet historique.
Le marché boursier canadien a également connu un très bon trimestre, atteignant un nouveau sommet en juin. Le discours du trône prononcé par le roi Charles III en mai mettait en évidence la volonté du Canada d’investir et d’attirer des investissements étrangers. Le marché boursier canadien a bénéficié de la réaction positive des investisseurs face à l’attitude des dirigeants canadiens. À quelques jours de la fin du trimestre, pratiquement tous les secteurs boursiers affichaient des hausses pour le trimestre et pour le premier semestre de 2025.
Les actions canadiennes de petite capitalisation ont connu une trajectoire similaire et ont touché un sommet à la mi-juin. La hausse marquée du secteur des matériaux a soutenu cette forte progression des titres de ces sociétés.
Pour leur part, les marchés des pays émergents ont été durement affectés par les tarifs du 2 avril, mais ont, dans l’ensemble, progressivement effacé leurs pertes d’avril. La progression exceptionnelle du marché boursier indien est à souligner. Les investisseurs ont reconnu les perspectives intéressantes du marché indien, d’autant que les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont, de manière indirecte, joué en faveur de l’Inde.
À l’horizon
Le deuxième trimestre de 2025 semble être un bon indicateur de la tendance des 12 à 18 prochains mois. Les hausses de tarifs douaniers ne se sont pas totalement matérialisées. Certaines ont été reportées, d’autres ont servi de base de négociation pour la mise en place de termes d’échange dans le but de réduire le déficit commercial américain, une préoccupation majeure du président Trump.
Nous croyons toutefois qu’une portion des hausses tarifaires perdurera. Malgré l’allégement de certains droits de douane, le taux tarifaire appliqué par les États-Unis se situera à son plus haut niveau depuis près d’un siècle. Cela ne manquera pas d’avoir un effet sur l’inflation. Il est donc fort possible que le taux d’inflation s’éloigne de la cible de 2 % que plusieurs banques centrales avaient atteinte.
Néanmoins, du côté de la croissance, le mal est déjà fait. La forte détérioration du sentiment de confiance des consommateurs et des entreprises freinera l’activité économique. Ainsi, les ménages réduiront leurs dépenses discrétionnaires face à la perspective de hausses supplémentaires de prix. Ils demeureront inquiets concernant l’évolution de leur situation financière. Parallèlement les entreprises réduiront leurs plans d’investissement et d’embauche.
Compte tenu de la stabilité des prévisions à long terme de l’inflation, nous croyons que les banques centrales accorderont la priorité au soutien de l’économie et poursuivront donc le cycle de baisses des taux directeurs, en dépit de la hausse à court terme de l’inflation. Elles devront toutefois s’assurer de ne pas baisser les taux à un niveau trop bas, qui risquerait de trop stimuler la croissance et de raviver les pressions sur les prix.
Notre vision des prochains mois est un peu plus optimiste que le consensus. Nous croyons que la croissance de l’économie mondiale se maintiendra autour de 3 %. Le rythme de croissance de l’économie nord-américaine ralentira autour de 1,0 %. Les taux obligataires subiront une légère hausse. En conséquence, les portefeuilles d’obligations canadiennes pourraient afficher un rendement légèrement négatif.
Nous croyons que les bénéfices des entreprises seront sous pression. Leur baisse devrait causer un léger recul des cours boursiers. Les actions internationales et celles des marchés émergents risquent d’être davantage affectées.
Dans ce contexte, nous maintenons, dans les portefeuilles équilibrés qui le permettent, une exposition réduite aux obligations canadiennes ainsi qu’aux actions américaines et internationales. En contrepartie, notre exposition aux actions canadiennes est supérieure à la cible et nous conservons une portion importante du portefeuille en liquidités. Au sein des classes d’actif traditionnelles, les actions canadiennes offrent généralement un potentiel de rendement intéressant lors des périodes d’inflation.
Chers clients,
Le dernier trimestre a été marqué par une volatilité accrue sur les marchés, accentuée par un contexte géopolitique incertain. Dans les mois à venir, il est essentiel de garder le cap sur vos objectifs financiers et d’éviter les décisions impulsives.
L’histoire nous enseigne que ces périodes, bien que déstabilisantes, recèlent aussi des opportunités. C’est ici qu’un accompagnement expert prend tout son sens. Nos conseillers sont à vos côtés pour vous guider avec confiance et sérénité, grâce à une planification rigoureuse et alignée sur vos objectifs.
Notre approche innovante en planification par objectifs vous aide à définir vos priorités et à identifier les meilleures stratégies pour y parvenir, quelles que soient les conditions du marché.
Soyez assurés de notre engagement à vous accompagner avec rigueur et bienveillance. Nos équipes sont disponibles pour répondre à vos questions et vous soutenir dans cette période.
Merci de votre confiance.
Emmanuel Matte,
Président
Depuis l’élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, de nombreux investisseurs vivent des montagnes russes émotionnelles. Chaque nouvelle mesure annoncée par le président semble affecter les mouvements boursiers. Dans ce contexte, il est légitime de se poser des questions sur la répartition de ses placements. Martin Vallée, Vice-président Gestion privée et Satisfaction clientèle, tient à vous rassurer.
Limiter les risques : des mesures d’anticipation toujours en place
Il est naturel de vouloir ajuster son portefeuille lorsque les marchés chutent. Agir nous donne l’impression de reprendre le contrôle. Cependant, c’est un réflexe qu’il faut apprendre à maîtriser. Selon Martin Vallée, ne rien faire est souvent la meilleure option. Pourquoi ? « Même si le client et son conseiller ne font aucun changement à son portefeuille, des ajustements aux fonds détenus sont effectués par leurs gestionnaires professionnels sur une base régulière. »
Voici deux scénarios représentant des erreurs à éviter en période d’incertitude
- Décider d’investir tous ses avoirs en actions américaines : ce scénario n’est pas souhaitable, car il entraîne un haut niveau de concentration géographique et il y a déjà certains titres américains dans les fonds diversifiés.
- À l’inverse, décider de vendre toutes ses actions américaines : l’économie américaine étant l’une des plus imposantes au monde, il n’est pas souhaitable de se passer complètement de ses performances futures.
En véritables experts, les gestionnaires de fonds ne se laissent pas influencer par les événements à court terme. L’analyse et la sélection des entreprises qui composent les fonds constituent un travail rigoureux. « Nos gestionnaires ont chacun leur spécialité, et tous les fonds proposés à nos clients sont conçus pour traverser les cycles économiques ainsi que les marchés haussiers et baissiers », explique Martin Vallée. Ainsi, dans leur sélection, les gestionnaires tiennent compte de la diversification géographique et sectorielle, se posant constamment des questions telles que : l’imposition de tarifs affectera-t-elle plus un pays qu’un autre ? l’entreprise dont nous détenons les actions possède-t-elle des avantages concurrentiels lui permettant de mieux affronter la situation actuelle ?
Alors que les banques centrales ont fait beaucoup d’efforts pour combattre l’inflation, les politiques américaines sont perçues comme inflationnistes, augmentant le risque de stagflation (hausse des prix à la consommation dans un contexte de stagnation de l’économie). Or, les gestionnaires tiennent compte de l’évolution de la situation et ajustent leurs scénarios en conséquence : avant même l’élection de Donald Trump, quand on pressentait sa victoire, les gestionnaires commençaient à se positionner en fonction de divers scénarios. La prudence s’est installée progressivement avec l’augmentation des positions plus défensives, un phénomène qui s’est renforcé après la confirmation du résultat électoral.
Les Fonds FMOQ sont gérés activement par des spécialistes qui maîtrisent ces enjeux. En plus des mouvements des cours boursiers, ils intègrent l’impact de la valeur du dollar canadien et des taux d’intérêt sur vos placements.
En tout temps, ils restent à l’affût pour identifier des titres susceptibles de tirer leur épingle du jeu et profiter des opportunités. On entend dans les médias que l’imposition d’un tarif de x % devrait faire reculer notre PIB (croissance économique) de y %… mais toutes les entreprises ne seront pas affectées de la même façon. C’est dans ce type de marché volatil que l’on apprécie pleinement une gestion active comparée à une gestion indicielle (ou passive). Ainsi, le travail des gestionnaires est davantage axé sur la gestion des risques, et non pas seulement sur la gestion des rendements.
Le principal guide pour vos placements : votre profil unique
Les gros titres des actualités peuvent souvent sembler alarmants. « Votre répartition d’actifs ne devrait pas être dictée par les nouvelles, mais plutôt par vos objectifs et votre profil d’investisseur, rappelle Martin Vallée. Lorsque vous avez choisi un fonds, votre conseiller a évalué votre horizon de placement, votre tolérance à la volatilité et votre besoin de liquidités à court terme, entre autres, pour vérifier qu’il s’agissait d’un bon choix pour vous. »
Votre situation familiale a-t-elle changé (arrivée d’un enfant, séparation, héritage) ? Avez-vous décidé de devancer votre retraite ? Il est possible d’ajuster votre profil d’investisseur occasionnellement. Ce n’est toutefois pas recommandé si votre situation n’a pas évolué, surtout en période de baisse des marchés.
Néanmoins, si vous n’êtes plus confortable avec vos placements actuels, un ajustement est possible, précise Martin Vallée. « L’essentiel est d’en discuter avec votre conseiller. Il évaluera avec vous la nécessité de revoir votre profil. Par exemple, si votre retraite se rapproche, vous pourriez souhaiter un portefeuille plus prudent qu’auparavant. Cependant, il faut savoir que moins de volatilité signifie généralement des rendements moins élevés en bout de ligne. » Le Fonds équilibré conservateur FMOQ, par exemple, est conçu spécialement pour les clients plus prudents qui veulent éviter les grandes fluctuations des marchés. Il comporte entre 30 % et 32 % d’actions, surtout celles à dividendes et à faible volatilité. Celles-ci ont tendance à moins baisser dans les marchés difficiles et offrent un certain rendement via les dividendes.
Face à l’incertitude économique, il est crucial de garder à l’esprit que vos décisions d’investissement doivent être guidées par vos objectifs à long terme et votre profil unique, plutôt que par des événements ponctuels. Les gestionnaires de fonds veillent à anticiper les cycles économiques et à ajuster les portefeuilles en conséquence. La patience et la discipline demeurent vos meilleurs alliés pour préserver et faire fructifier vos placements.
Martin Vallée, CFA
Vice-président, Gestion privée et Satisfaction clientèle
La popularité des plateformes autogérées a contribué à démocratiser l’investissement boursier, le rendant accessible à tous. Toutefois, investir sans accompagnement pourrait nuire à la santé financière. En effet, plusieurs études démontrent que l’accompagnement fourni par les conseillers financiers amène une meilleure croissance du patrimoine à long terme. Quels sont les avantages pour les médecins d’être guidés par des professionnels ? Analysons la plus-value de cet accompagnement.
Une plus-value révélée par la recherche
La recherche nationale et internationale démontre que les investisseurs faisant affaire avec un conseiller financier accumulent des actifs plus importants dans le temps que ceux qui ne bénéficient pas d’une telle expertise. Au Canada, la principale étude a été menée par le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et publiée par l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) en 2022. Elle démontre qu’après 15 ans, les investisseurs ayant recours à un service-conseil ont entre 2,3 et 3,9 fois plus d’actifs que ceux qui ne font pas affaire avec des professionnels. D’autres études menées aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni arrivent au même constat.
Les facteurs expliquant la différence
L’expertise professionnelle apportée par les professionnels : gestionnaire de portefeuille, représentant en épargne collective, planificateur financier, etc. sont autant de titres qui attestent d’une formation spécialisée. Ces professionnels savent naviguer dans un environnement économique complexe (volatilité, montée ou baisse de taux d’intérêt et autres).
Grâce à leur connaissance approfondie des produits et véhicules d’épargne, les conseillers peuvent bâtir une stratégie sur mesure selon la situation et les priorités identifiées de leur client. « On parle de solutions personnalisées avec, pour résultat, la
tranquillité d’esprit de notre client », résume Annie Cousineau. « Nous tenons compte des risques et des objectifs de chaque client. Autrement dit, nous appuyons parfois sur les freins ou, au contraire, sur l’accélérateur. »
La Bourse peut faire ressentir aux investisseurs des changements brutaux d’émotions. Les personnes qui investissent seules pourraient, par exemple, prendre des risques, tels que vendre lors d’un marché baissier ou, au contraire, se montrer trop enthousiastes face à un titre qui ne se révèlerait pas être un bon choix pour elles. Le rôle du conseiller est de tempérer des ressentis ponctuels et intenses (aussi bien dans l’enthousiasme que dans la crainte), et de maintenir le cap établi avec son client dans sa stratégie à long terme.
La valeur du conseil réside également dans les suivis réguliers avec les clients : ils permettent d’ajuster leur stratégie en fonction de leurs évènements de vie. « Votre projet, est-ce encore ceci ? » c’est la question que pose régulièrement Annie à ses clients. Parfois, de nouveaux projets s’ajoutent aux précédents, ce qui peut nécessiter la modification de la stratégie d’investissement.
Il faut se rappeler aussi que la discipline d’épargne s’avère souvent payante à long terme. « Nous relançons nos clients pour qu’ils n’oublient pas de cotiser à leur REER ou REEE, par exemple. Les médecins étant très occupés, cela leur évite de se priver des avantages fiscaux de certains régimes. »
En outre, au-delà des investissements, le conseiller donne accès à des services de niche, tels que la planification fiscale et successorale, qui eux, ne sont pas accessibles aux personnes qui choisissent la gestion autonome. Ces services sur mesure permettent au client d’accéder aux meilleures options de legs au conjoint, ou aux enfants, par exemple, afin d’optimiser la fiscalité de la succession.
Enfin, les investisseurs faisant affaire avec des conseillers bénéficient d’un gain de temps considérable : tout faire soi-même implique de nombreuses heures passées à apprendre sur les marchés financiers, sur les mesures ficales, etc. Faire appel à des professionnels libère un temps précieux pour le travail et la famille. Un choix idéal pour les médecins.
Une bonne gestion du risque limite les pertes
Lorsqu’ils reçoivent les services de professionnels, il est avéré que les investisseurs atteignent également un taux d’épargne supérieur, une meilleure pondération entre les différentes classes d’actifs (moins d’épargne en espèces) et qu’ils réussissent à maintenir un comportement rigoureux dans le temps. De plus, il a été établi que les pertes subies par les investisseurs sont moins élevées lorsqu’ils ont un conseiller financier, en particulier lors de périodes de repli boursier.
Ainsi, faire affaire avec un conseiller ou une conseillère permet une meilleure gestion des risques. « Puisque les clients doivent nous contacter pour vendre des actifs ou cesser d’effectuer des cotisations, par exemple, c’est l’occasion de discuter. Cet échange est crucial pour maintenir leur stratégie et rester investi en tout temps », explique Annie Cousineau.
Grâce à son expertise, le conseiller financier est le garant du plan établi avec son client, car il s’assure que le cap est maintenu et que toutes les chances sont de son côté pour réaliser ses objectifs.
Communiquez avec nous pour réaliser vos projets de manière optimale.
Annie Cousineau, Pl.Fin.
Représentante en épargne collective
Le recrutement médical est un défi majeur pour les cliniques du Québec. Face à une pénurie persistante de médecins, il est essentiel de mettre en place un plan stratégique efficace pour attirer et retenir les meilleurs talents. Voici quelques conseils pratiques pour structurer votre approche et maximiser vos chances de recrutement.
1. Valorisez votre clinique et son environnement de travail
Un médecin choisira une clinique non seulement pour les conditions de travail, mais aussi pour la qualité de vie qu’elle offre. Mettez en avant :
Les atouts de votre région : un cadre de vie agréable, l’accès à la nature, la proximité des services essentiels (garderies, écoles, commerces), et toute infrastructure facilitant l’équilibre travail-vie personnelle.
- La qualité de vos installations : locaux modernes, équipements à jour, soutien administratif compétent permettant aux médecins de se concentrer sur leur pratique.
- Votre environnement organisationnel : bonne réputation, leadership médical inspirant, esprit collaboratif avec d’autres professionnels de la santé (infirmiers, travailleurs sociaux, etc.).
- Les outils technologiques : solutions numériques facilitant la pratique, dossiers patients informatisés performants, télémédecine.
2. Alignez le recrutement avec votre vision et votre culture d’entreprise
Votre clinique a une identité unique. Définissez :
- Vos valeurs et votre mission.
- Ce qui distingue votre clinique des autres.
- Le type de médecin qui s’intégrerait idéalement dans votre équipe.
Une cohérence entre votre vision et votre recrutement assurera une meilleure rétention des médecins.
3. Identifiez clairement vos besoins
- Quelles spécialités souhaitez-vous renforcer (santé mentale, obstétrique, maladies chroniques, etc.) ?
- Quels besoins exprimés par votre équipe actuelle devraient être pris en compte ?
- Lors des départs à la retraite, avez-vous réalisé des entrevues de départ pour identifier des axes d’amélioration ?
Une analyse approfondie vous permettra d’aligner votre recrutement avec les besoins réels de votre clinique et de votre patientèle.
4. Construisez une offre attractive
Un bon recrutement repose sur une offre claire et motivante, incluant des incitatifs financiers et non financiers :
- Avantages financiers : prime à l’installation, aide au déménagement, support pour la relocalisation.
- Conditions de travail : horaires flexibles, télétravail partiel pour les tâches administratives.
- Développement professionnel : soutien à la formation continue, mentorat.
5. Transformez votre vision en actions concrètes
Pour maximiser vos chances de succès, adoptez une approche structurée :
- Tissez un réseau solide :
- Travaillez en étroite collaboration avec le DRMG (Département régional de médecine générale) pour suivre les PREM et MIR.
- Maintenez un lien avec le DSP (Directeur des services professionnels) du CI(U)SSS pour repérer des médecins potentiellement intéressés par une pratique clinique complémentaire.
- Soyez présent aux bons endroits :
- Participez à des événements de recrutement et salons de l’emploi médical.
- Utilisez des plateformes en ligne spécialisées.
- Optimisez votre présence en ligne :
- Un site web informatif et attractif.
- Une communication efficace sur les réseaux sociaux.
- Préparez chaque étape du processus de recrutement :
- Accueil personnalisé des candidats.
- Suivi rigoureux post-rencontre.
- Transparence et bonne communication avec les parties prenantes.
Un projet à construire dans le temps
Le recrutement médical est un processus stratégique qui exige du temps et une gestion rigoureuse. Dans plusieurs cliniques, il est piloté par un gestionnaire, avec l’appui d’un médecin engageant et convaincant.
Besoin d’un accompagnement pour structurer votre démarche ? Notre équipe Solutions cliniques est là pour vous aider à maximiser l’attractivité de votre clinique et faciliter votre recrutement médical. Contactez-nous pour en discuter.
Marc Pineault
Directeur adjoint, Solutions cliniques Fonds FMOQ
Contexte économique
L’arrivée du président Trump à la Maison-Blanche et la multitude de décrets signés au cours de ses premières semaines au pouvoir ont marqué l’imaginaire et bouleversé l’équilibre mondial. En moins de trois mois, les règles des relations diplomatiques, militaires et commerciales entre les États sont remises en question par les décisions du nouveau président.
L’incertitude causée par les menaces souvent modifiées ou temporairement suspendues, puis la mise en place de droits de douane sur les produits importés aux États-Unis ont perturbé le comportement des consommateurs et des entreprises à travers le monde. Il est encore difficile de mesurer les conséquences de la guerre tarifaire qui s’amorce. Les économistes s’accordent toutefois pour dire que les prochains mois seront marqués par un retour de l’inflation et un ralentissement de l’activité économique dans les pays industrialisés.
De l’aveu même du président Trump, la politique commerciale des États-Unis risque de provoquer une récession au cours des prochains mois. Les mesures visant à réduire l’immigration peuvent aussi impacter la croissance. En conséquence, les prévisions de croissance du PIB américain ont été revues à la baisse. Parallèlement, les baisses d’impôts promises pourraient accroître le déficit budgétaire du gouvernement central. Au premier trimestre, les indices de confiance des consommateurs américains ont chuté. Les marchés boursiers ont été particulièrement volatils. Les gains enregistrés en fin d’année 2024 ont été largement effacés au cours du premier trimestre.
Au Canada, le déclenchement de la guerre commerciale et l’allusion à l’annexion du territoire canadien ont provoqué une forte mobilisation d’un océan à l’autre. Des travaux visant à diminuer les barrières commerciales interprovinciales sont en marche. Par ailleurs, les provinces veulent aider les entreprises à absorber les chocs causés par la mise en place des droits de douane supplémentaires. À court terme, l’économie canadienne sera fortement affectée et la probabilité d’une courte récession est élevée. Malgré tout, au premier trimestre de 2025, le marché boursier canadien a subi un recul moins important que celui des États-Unis.
La situation économique en Europe est complexe. Bien que l’industrie automobile risque fort d’être affectée par les tarifs douaniers, la croissance économique pourrait connaître un essor. En effet, sous l’impulsion de l’Allemagne, la Commission européenne a dévoilé à la mi-mars, le plan ReArm Europe. Ce dernier prévoit des investissements dans la défense de 800 milliards d’euros d’ici 2030. Devant la menace russe et le désengagement des Américains à l’égard de l’OTAN, l’Europe vise à diminuer sa dépendance envers les États-Unis en ce qui a trait à la défense de son territoire.
La Chine a beaucoup à perdre d’une guerre commerciale avec les États-Unis. Les autorités chinoises se montrent toutefois assez optimistes. Elles continuent à stimuler la croissance de
l’économie. Au cours des derniers mois, les indicateurs ont démontré une solide progression du secteur des services. Des défis importants sont toujours présents dans le secteur immobilier et celui des investissements privés.
Malgré les tensions persistantes au Moyen-Orient, le prix du pétrole a baissé durant le premier trimestre de 2025. Le prix du baril est ainsi passé de 71,72 $ à 70,25 $. Il a même touché un creux de 66,03 $ au début de mars. Cette tendance à la baisse est essentiellement attribuable au ralentissement de l’activité économique mondiale prévu pour les prochains mois.
En revanche, l’or a poursuivi sa progression durant le trimestre. Début mars, il a franchi la barre de 3 000 $ US l’once pour terminer le trimestre autour de 3150 $ US. Son prix a été soutenu par son statut de valeur refuge dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes et d’inquiétudes concernant les perspectives économiques.
Politique monétaire et titres à revenu fixe
Durant le premier trimestre, la Banque du Canada a abaissé son taux directeur à deux reprises pour un total de 0,50 %. La Banque a décidé de continuer à réduire son taux directeur malgré une légère hausse des indices d’inflation et une croissance économique légèrement supérieure aux attentes. Elle a opté pour la prudence, devant l’imminence d’un ralentissement de l’activité économique.
Aux États-Unis, la Fed est dans l’expectative. À la rencontre de la fin janvier, comme celle de la mi-mars, le taux directeur a été maintenu inchangé. Les dirigeants de la Fed ont revu à la baisse leurs prévisions de croissance du PIB américain pour 2025 de 2,1 % à 1,7 %. Parallèlement, leurs prévisions relatives à l’inflation sont passées de 2,5 % à 2,7 %. La Fed fait donc face à un dilemme : maintenir les taux élevés pour contrôler l’inflation ou les abaisser pour soutenir la croissance. À court terme, le président de la Fed, Jerome Powell, a réitéré qu’il n’était pas pressé d’ajuster la politique et préférait attendre davantage de clarté sur la situation. Les dirigeants de la Fed prévoient deux baisses de 0,25 % en 2025 et deux autres en 2026.
La guerre tarifaire n’a pas affecté le dollar canadien autant qu’on aurait pu craindre. Durant le premier trimestre, sa valeur a fluctué à l’intérieur d’une bande relativement étroite. Il a débuté l’année à 0,70 $ et a chuté sous la barre des 0,69 $ à la fin de janvier. Il a touché 0,705 $ le 20 février et a terminé le trimestre autour de 0,70 $.
Les taux obligataires nord-américains ont généralement baissé au cours du premier trimestre. Devant la forte volatilité et le climat d’incertitude qui prévalaient sur les Bourses, les investisseurs ont trouvé refuge dans les obligations gouvernementales. Durant le trimestre, le taux d’une obligation fédérale américaine de 10 ans est passé de 4,57 % à 4,21 %. Celui d’une obligation du gouvernement canadien à échéance de 10 ans est passé de 3,23 % à 2,96 %.
Au quatrième trimestre, plusieurs autres banques centrales ont poursuivi l’assouplissement de leur politique monétaire. La Banque centrale européenne a abaissé ses taux à deux reprises pour un total de 0,50 %. Pour sa part, la Banque d’Angleterre a réduit son taux de 0,25 % au début de février, mais a préféré maintenir le statu quo lors de sa rencontre du 20 mars.
Marchés boursiers
L’implantation des mesures protectionnistes du président Trump a provoqué une forte hausse de la volatilité sur les marchés boursiers américains et, par ricochet, sur l’ensemble des marchés mondiaux. L’indice VIX, qui mesure la volatilité du S&P 500, a connu une forte progression entre la mi-février et la mi-mars. Durant cette période, l’indice S&P 500 a perdu 4,6 %. L’indice NASDAQ, qui inclut une plus forte proportion de titres technologiques, a connu un recul deux fois plus important, soit 8,3 %.
Depuis le début de 2025, les investisseurs boursiers ont perdu leur enthousiasme. Ils sont devenus frileux. Les indices boursiers nord-américains ont donc terminé le trimestre en baisse. Dans un tel contexte de réduction du risque, les titres américains de petite capitalisation ont connu un recul deux fois plus important que ceux de grande capitalisation.
Au Canada, l’indice composé S&P/TSX des grandes capitalisations affiche un rendement trimestriel près de zéro. Les gains de l’indice S&P/TSX sont surtout concentrés dans les secteurs des matériaux et de la technologie de l’information. Les autres secteurs sont en recul, ce qui met en perspective la fragilité de l’économie canadienne face aux politiques protectionnistes du président Trump. Notons par ailleurs que les banques canadiennes, qui composent une part importante de l’indice, ont affiché de bons résultats malgré l’augmentation des provisions pour pertes comptabilisées en prévision du ralentissement de l’économie.
Les actions canadiennes de petite capitalisation ont généralement reculé. En effet, le contexte d’incertitude ne leur a pas été favorable. Il faut toutefois noter que la forte proportion de titres aurifères dans l’indice S&P/TSX des petites capitalisations a permis à l’indice d’afficher un rendement légèrement positif. Cela s’explique par la forte hausse du prix de l’or au cours des derniers mois.
Pour sa part, l’indice MSCI Marchés émergents a connu une bonne progression principalement grâce à l’apport du marché boursier chinois. Les actions chinoises ont profité de l’enthousiasme suscité par la technologie après la mise en marché du modèle d’intelligence artificielle à faible coût de la société chinoise DeepSeek.
À l’horizon
L’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis avait provoqué une réaction somme toute positive sur les marchés boursiers. On jugeait son approche favorable aux entreprises.
Cependant, l’avalanche de décrets du nouveau président, la nomination de son cabinet et la gestion des relations commerciales par l’imposition de tarifs douaniers ont miné la confiance des consommateurs, des entreprises et des investisseurs. Devant les perspectives économiques incertaines, on opte plutôt pour la prudence.
Les actions protectionnistes de la nouvelle administration américaine ont provoqué des réponses équivalentes de la part de leurs partenaires commerciaux. Le cumul de ces mesures et contre-mesures alimente les pressions inflationnistes.
Les décisions de l’équipe Trump ne sont pas la seule source de risque. L’inflation a fait de tels dommages chez les travailleurs qu’ils sont nombreux à souhaiter un rattrapage sur leur salaire. Alors qu’on avait vécu une longue période sans conflit de travail, les négociations de conventions collectives sont maintenant plus difficiles, et les demandes salariales dépassent le taux d’inflation. Selon les plus récentes données, les salaires des travailleurs américains ont augmenté de 4,2 % alors que le taux d’inflation s’établissait à 2,9 %. En outre, la diminution des cibles d’immigration au Canada comme aux États-Unis contribue à la rareté de la main-d’oeuvre et à la hausse des salaires.
À moyen terme, les mesures proposées par la nouvelle administration américaine, comme les baisses d’impôts, l’augmentation de la production pétrolière et l’assouplissement de la réglementation dans plusieurs secteurs, pourraient faire augmenter la croissance économique. Une hausse de l’inflation et de la croissance économique remettrait en question la capacité des banques centrales à réduire les taux directeurs dans les proportions actuellement escomptées par les marchés.
La hausse de la croissance et le resserrement du marché du travail pourraient déclencher une deuxième vague d’inflation. Les banques centrales pourraient alors décider de cesser les baisses de taux.
Par ailleurs, malgré l’implication récente du nouveau président des États-Unis, une escalade malvenue des conflits géopolitiques en Ukraine et au Moyen-Orient pourrait créer un choc pétrolier qui amplifierait les risques d’inflation.
Dans ce contexte, nous maintenons, dans les portefeuilles équilibrés qui le permettent, une exposition réduite aux obligations canadiennes et aux actions américaines et internationales. En contrepartie, notre exposition aux actions canadiennes est supérieure à la cible, et nous conservons une portion importante du portefeuille en liquidités. Au sein des classes d’actif traditionnelles, les actions canadiennes offrent un potentiel de rendement intéressant lors des périodes de hausse de l’inflation.