/  19 mars 2004

Rééquilibrer son portefeuille, c’est très important !

Finances 101

En matière de gestion de placement, la majorité des investisseurs appliquent un principe de base : la diversification. Afin d’éviter de placer tous leurs œufs dans le même panier, ils diversifient leurs placements : à travers différentes classes d’actif (actions, obligations et liquidités); géographiquement (Canada, États-Unis, Europe, Asie et Extrême-Orient); de façon sectorielle (services financiers, produits industriels, technologies de l’information, etc.).

Finances 201

L’objectif, ici, est de s’assurer que les variations des marchés ne viendront pas modifier de façon trop importante la structure de portefeuille établie initialement.

Exemple : Si, au départ, vous avez établi qu’une répartition de 60 % en actions et 40 % en obligations répondait à votre objectif de rendement et à vos contraintes (tolérance au risque moyenne, horizon de placement de 15 ans avant la retraite), vous devez vous assurer qu’un fort marché haussier du côté des actions ne poussera pas votre pourcentage d’actions trop au-delà de votre zone de confort (± 60 %), et vice-versa.

La hausse de 40 % des actions canadiennes enregistrée depuis un an a de fortes chances de faire en sorte que vous soyez davantage exposé à cette classe d’actif qu’il y a 12 mois. Un portefeuille composé l’an dernier à 60 % d’actions canadiennes et à 40 % d’obligations canadiennes risque d’avoisiner présentement 66 % en actions et 34 % en obligations, et ce, si vous ne l’avez pas rééquilibré. La réalité risque même d’être pire si vous avez, de plus, opté pour les actions canadiennes lors de votre cotisation annuelle à votre REER.

Est-ce vraiment payant de rééquilibrer ? Ne devrait-on pas tout simplement laisser notre répartition d’actif varier selon les mouvements de marché ? Le marché obligataire a procuré un rendement de 8,1 % * depuis 10 ans, tandis que celui des actions canadiennes en a généré un de 9 % **. Ainsi, à défaut d’avoir été rééquilibré, un portefeuille comprenant des parts égales d’actions et d’obligations aurait procuré un rendement de 8,6 %. Nous avons effectué une petite simulation afin d’évaluer le rendement que le même portefeuille aurait procuré s’il avait été rééquilibré une fois l’an. Ce rendement aurait été de 9 %, soit le même qu’un portefeuille composé à 100 % d’actions, et ce, avec une volatilité (risque) des rendements beaucoup moindre !

* Selon l’indice BIGAR composé au 29 février 2004
** Selon l’indice composé S&P/TSX au 29 février 2004

NOTE IMPORTANTE

Les trois Fonds FMOQ diversifiés (omnibus, de placement et équilibré) sont rééquilibrés automatiquement afin de revenir à leurs cibles respectives. Les investisseurs dont la majeure partie des épargnes sont investies dans ces trois Fonds n’ont donc pas à se soucier de cet aspect, sauf lorsque leurs objectifs de placement changent.