/  18 février 2005

Cotiser à un REER : une excellente résolution à prendre et à tenir en 2005 – II

Dans cette seconde chronique qui fait suite à celle du mois dernier, nous portons à votre attention d’autres renseignements qui, nous l’espérons, vous seront utiles dans la planification de votre retraite.


Cotiser en 2005 et demander la déduction plus tard !

Beaucoup d’investisseurs ignorent qu’il est possible de cotiser, dès le début de 2005, à un REER pour l’année d’imposition 2005. Le maximum permis est majoré à 16 500 $ et sera porté à 18 000 $ pour l’année d’imposition 2006. Au cours des années subséquentes, il devrait être indexé annuellement.

Si vous contribuez à votre REER en 2005, vous ne serez pas pour autant tenu d’utiliser la déduction pour l’année d’imposition 2005. Vous pourriez, en effet, faire fructifier vos investissements à l’abri de l’impôt immédiatement, puis utiliser la déduction quelques années plus tard, lorsque que votre taux marginal d’imposition sera vraisemblablement supérieur. Votre retour d’impôt n’en sera alors que plus important.

Cette astuce est surtout recommandée pour une personne qui commence à investir dans un REER, dont les revenus sont limités mais devraient augmenter beaucoup dans un proche avenir. C’est notamment le cas des étudiants ou des personnes qui bénéficient d’un congé parental.

Avant de reporter une déduction REER à une année future, il est recommandé de procéder à une simulation fiscale afin de bien saisir toutes les répercussions de cette décision. En effet, on ne peut pas se fier uniquement à son taux d’imposition marginal pour connaître l’économie d’impôt résultant d’une cotisation à un REER. Il faut aussi tenir compte des nombreux crédits d’impôts et autres allégements fiscaux qui font partie de notre régime fiscal et qui sont diminués, voire carrément perdus à compter d’un certain seuil de revenu.

Pensons, par exemple, au nouveau paiement de soutien aux enfants que le gouvernement du Québec a mis en place en 2005. Ce paiement annuel est de 2 000 $ pour un premier enfant, de 1 000 $ pour les 2ème et 3ème enfants et de 1 500 $ pour les autres. Ce paiement est réduit pour les familles ayant un revenu supérieur à 42 800 $. En fait, il est réduit de 4 % pour les revenus supérieurs à 42 800 $, avec l’assurance de pouvoir toucher un minimum de 553 $ pour le 1er enfant et de 510 $ pour les suivants.

Le graphique ci-dessous illustre la situation d’un couple avec deux enfants. On constate que, pour un ménage dont le revenu familial se situe entre 42 800 $ et 91 225 $, une cotisation à un REER résulte en une économie d’impôt additionnelle de 4 %, grâce à un paiement de soutien aux enfants plus élevé. Et nous n’avons pas tenu compte de la prestation fiscale pour enfants du gouvernement fédéral, des crédits de TPS et de TVQ, des crédits pour frais médicaux, du crédit pour personne vivant seule, du taux de crédit pour frais de garde d’enfants, du remboursement d’impôts fonciers, etc.

Vos droits de cotisation sont-ils pleinement utilisés ?

Les personnes qui, depuis 1991, n’ont pas versé les cotisations maximales autorisées, doivent savoir qu’elles peuvent également ajouter à leur REER une somme correspondant à leurs droits de cotisation inutilisés. Cette somme est inscrite sur l’avis de cotisation annuel transmis par l’Agence du revenu du Canada.

Un « coussin », ça fait toujours du bien

En terminant, il faut noter qu’il est aussi permis de cotiser jusqu’à 2 000 $ en sus des cotisations mentionnées précédemment, sans pénalité. Bien qu’il ne soit pas déductible dans l’année, ce « coussin » produit des revenus à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que la somme investie demeure dans le REER. Quant à la cotisation, elle devra être déduite du revenu au cours d’une année à venir, au plus tard la dernière pour laquelle vous aurez des droits de cotisation.


En tout temps, nous vous invitons à prendre contact avec les membres de notre équipe pour obtenir plus d’information sur le régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et les autres produits et services financiers disponibles.